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Lise Coindreau accusée d’entente délictueuse

La femme d’affaires a fait valoir son droit au silence.
La « Marraine de Flic-en-Flac » est accusée d’avoir « détourné » le ‘Returning Resident Scheme’ pour s’offrir une Mercedes S600L, un modèle habituellement utilisé par le Premier ministre, voire le vice-Premier ministre. Il aura fallu trente mois aux autorités mauriciennes pour inculper Lise Coindreau qui aurait utilisé le ‘Returning Resident Scheme’ (RRS) à son avantage. Surnommée la « Marraine de Flic-en-Flac » en raison de ses projets immobiliers d’envergure dans ce village du littoral ouest, la femme d’affaires a récemment comparu au tribunal de Bambous. Elle répond d’une accusation d’entente délictueuse. Le Central Criminal Investigation Department (CCID) estime qu’elle a « détourné » les facilités offertes dans le cadre du RRS à la retraitée Marie Rita Mootoosamy. Celle-ci retournait vivre à Maurice, après des années passées en Grande-Bretagne, et avait ramené un Mercedes S600L, estimé, à l’époque, à plus de Rs 13 millions, toute taxe comprise (TTC). Le lièvre avait été levé par la Mauritius Revenue Authority (MRA) après des mois d’enquêtes, ce qui a aussi mené au procès intenté sous le même chef d’accusation à l’homme d’affaires Thierry Lagesse pour une Mercedes SLS 63 AMG. Si l’enquête dans le cas de Lise Coindreau a traîné, c’est parce que Marie Rita Mootoosamy n’était pas à Maurice quand l’affaire a éclaté. La septuagénaire est rentrée le mois dernier, ce qui lui a valu une arrestation et une comparution au tribunal de Bambous. D’après les conditions imposées sous le RRS, en tant qu’importatrice d’un véhicule, Marie Rita Mootoosamy était censée en être la seule utilisatrice. Or, la Mercedes S600L, un modèle souvent utilisé par le Premier ministre et le vice-Premier ministre, était en possession de Lise Coindreau et elle a été saisie sur le parking de son entreprise Jet 7, en novembre 2013. A l’instar de neuf autres saisies menées par la MRA, des douaniers ont pris les suspects en filature, fait des photos ainsi que des vidéos pour étoffer leur dossier à charge. Lors de son interrogatoire par l’équipe de l’assistant commissaire de police Heman Jangi, Lise Coindreau a fait valoir son droit au silence. Elle est actuellement en liberté conditionnelle.
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