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Leur conjoint a péri dans un accident de la route - Rishi, Fazila et Rajwantee: la douleur de vivre

Les événements tragiques se succèdent. Des noms se sont ajoutés à la liste de ceux décédés tragiquement dans des accidents de la route, plongeant leurs proches dans la douleur. Les témoignages sont déchirants. Depuis que Nisha Neerunjun a été mortellement renversée par une voiture jeudi à Piton, toute la famille est terrassée par une immense tristesse, notamment son époux Rishi. « Nisha a toujours été là pour ma famille et moi. Elle va nous manquer. Je ne vais jamais oublier ce drame. Mes proches m’ont montré des photos de l’accident et cela m’a accablé. Nisha a dû beaucoup souffrir. Elle laisse un vide immense dans le cœur de tous ceux qui l’aimaient. Mon fils de 9 ans est inconsolable et il ne cesse de réclamer sa mère. C’est très triste de le voir en larmes », murmure Rishi dans un sanglot déchirant.
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/div> Sans Nisha, Rishi affirme que sa vie n’a plus de sens. « Nisha était mon monde et jeudi, ce monde a été détruit. Nisha et moi avions des projets pour notre fils, mais elle m’a laissé tout seul pour les accomplir. Ma femme a connu une mort atroce et je ne pourrai jamais pardonner à ce chauffeur. Il m’a arraché mon porte-bonheur et ma joie de vivre, mais je dois me montrer fort pour mon fils. Je demande à Dieu de me donner du courage, car je suis désespéré. Nisha a toujours été à mes côtés et elle m’a beaucoup aidé. Elle a aussi beaucoup contribué au bien-être de notre famille », confie Rishi. Et d’ajouter: « Ce sera difficile de vivre sans Nisha. Bien qu’elle soit partie, je sens toujours sa présence à la maison. Mon fils sera privé de l’amour de sa mère, de son soutien… Ce n’est pas juste. Cela fait 11 ans que nous sommes mariés. C’était une femme adorable. Elle était très populaire dans la localité et n’hésitait pas à rendre service. C’était une bosseuse et avait le cœur sur la main. Je ne garderai d’elle que de bons souvenirs. Ce chauffeur, qui s’est endormi au volant, est la cause de notre malheur », se lamente le veuf.

La même tristesse chez les Unmar...

À plusieurs kilomètres de là, à Quatre-Bornes, la même tristesse a envahi une autre famille. Celle de l’ancien ACP Jayram Unmar, Gyan pour les proches. Fazila Unmar, 68 ans, pleure toutes les larmes de son corps en repensant au départ tragique de son mari. Il a été heurté fatalement par un conducteur ivre. « 2016 est une année noire. Notre famille est sous le choc. Quand je pense que je dois apprendre à vivre sans mon époux, j’en ai des frissons. Je ne peux imaginer la vie sans lui. Gyan était un hard worker et un homme responsable. Il n’a jamais eu des problèmes dans son travail et il comptait plus de 40 ans de service au sein de la force policière. Il s’occupait de la famille. Gyan n’a pas toujours eu une vie facile, mais il a toujours réussi à surmonter les obstacles », confie l’épouse.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7973","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-13468","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Jayram et Fazila Unmar."}}]] Jayram et Fazila Unmar.

Le monde de Fazila s’est écroulé. « Gian était en bonne santé. On l’a arraché à la vie. Notre famille perd son pilier. Je pense qu’il savait qu’il allait mourir. Pour le Nouvel an, Gyan a l’habitude de donner de l’argent à ses proches. Mais cette année-ci, il avait acheté des présents pour tous les membres de la famille. Gyan était un chef de famille, un mari et un père exemplaire », dit Fazila. Elle fait ressortir que son époux était toujours prudent lorsqu’il était dans la rue. « Mon époux était mon meilleur ami et me soutenait dans les moments difficiles. Maintenant qu’il est parti, je ne sais plus quoi faire. Ma vie a basculé et je me sens toute seule. J’entends toujours sa voix qui résonne dans la maison », pleure Fazila.

… et chez les Kowlessur

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7974","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-13469","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Deosaran et Rajwantee Kowlessur."}}]] Deosaran et Rajwantee Kowlessur.

Autre drame du même genre, même détresse chez les proches de l’ancien ASP Deosaran Kowlessur. Rajwantee, 68 ans, la veuve de l’ex-ASP Kowlessur est une femme anéantie. « Deosaran était un bosseur et il était aimé de tous. Je regrette de l’avoir laissé sortir le jour de l’accident. Sachant que la boulangerie était fermée, il est quand même sorti. Il m’a dit qu’il allait vite revenir, mais c’est son cadavre qui est rentré à la maison. Perdre son époux dans des circonstances aussi tragiques est une épreuve très difficile. Monn pass ladan, mo kone ki ve dir sa. Mo pe enkor soufer. Mo leker dessire », pleure Rajwantee. Parik, fils de l’ex-ASP, soutient sa mère dans ces moments difficiles. « Ma mère est toujours sous le choc. Elle n’arrive toujours pas à croire que mon père soit parti. Cela fait déjà une semaine, mais ma mère ne l’accepte pas. Elle a perdu sa joie de vivre. Tout ce qu’on veut maintenant, c’est que justice soit faite ».
 

Sous l’influence de l’alcool: deux chauffeurs tuent deux anciens policiers dimanche

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7975","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13465","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Accident de la route"}}]] Deosaran Kowlessur, 77 ans, un ancien ASP, et Gyan Unmar, ex-ACP, 69 ans, ont connu une fin atroce. Ces deux anciens policiers ont été victimes d’accidents de la route à Coromandel et Quatre-Bornes respectivement. Cela en moins de 24 heures. Les conducteurs étaient sous l’influence de l’alcool. L’ancien ASP avait quitté son domicile à Coromandel le dimanche 3 janvier vers 5 h 30 pour sa séance de footing, mais il n’est jamais rentré. Daniel Lagaillard, âgé de 23 ans, perd le contrôle de son tout-terrain, heurte un panneau de signalisation et percute l’ex-policier qui est sur le trottoir. Le vieil homme meurt sur le coup. Arrêté après cet accident, le conducteur a été soumis à un alcootest qui s’est avéré positif. Il a comparu devant la Bail & Remand Court sous une charge provisoire d’homicide involontaire. Lors de son interrogatoire lundi, le jeune homme a expliqué aux policiers de Coromandel qu’il s’était rendu chez un ami et avait pris quelques verres. Il a ensuite pris le volant pour rentrer chez lui à cité Richelieu. à Coromandel, « j’ai percuté l’ancien policier », a-t-il fait ressortir. Quelques heures plus tard, un autre accident s’est produit à Quatre-Bornes. Une nouvelle fois, c’est un ancien haut gradé de la police qui sera tué par un chauffard. L’ex-ACP Gyan Jayram Unmar, 69 ans, habitant Quatre-Bornes, marchait en bordure de route quand une voiture, conduite par Mervin Fritz, l’a percuté de plein fouet. Le chauffeur ne s’est pas arrêté. L’ancien ACP portait des multiples blessures quand la police est arrivée. Évacué d’urgence vers l’hôpital de Candos, l’ex-policier n’a pas survécu. Ce n’est que trois heures plus tard que le conducteur s’est présenté au poste de police de Quatre-Bornes. Il a subi un breath test qui a révélé qu’il avait 59 microgrammes d’alcool dans son haleine, soit deux milligrammes de plus que la limite autorisée. Il a soutenu aux policiers qu’il était sobre quand il a percuté cet ancien responsable de la MCIT. C’est après l’accident qu’il aurait descendu plusieurs verres d’alcool. « Après l’avoir percuté, je suis rentré chez moi. Mo latet ti pe fatigue. Pris de remords, j’ai pris plusieurs verres de whisky avant de me rendre à la police », a-t-il expliqué.
 

À Piton: Deux morts en l’espace de deux jours

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7976","attributes":{"class":"media-image wp-image-13470","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"373","height":"602","alt":"Nisha Neerunjun"}}]] Nisha Neerunjun

Le village de Piton a été le théâtre de deux accidents fatals en l’espace de deux jours. Sobhanand (Sham) Seelochun, 33 ans, et Nisha Neerunjun, 34 ans, n’ont eu aucune chance. L’un s’est fait renverser devant sa maison mardi, alors que l’autre se trouvait sous un abribus quand une voiture lui a foncé droit dessus jeudi après-midi. Mardi vers 21 heures, Sham sortait les poubelles avec sa mère. À un moment donné, il est allé en face de sa maison pour prendre l’air. C’est alors qu’il a été fauché par un van roulant à vive allure. Il a été traîné sur plusieurs mètres par la fourgonnette, qui ne s’est pas arrêtée. L’accident s’est produit sous les yeux de sa mère. Celle-ci a demandé de l’aide et les proches de Sham ont informé la police. Conduit à l’hôpital, il a rendu l’âme peu après. Dans le sillage de cette enquête, la police criminelle de Piton a procédé à l’arrestation de Sachin Jokhoo. Il conduisait le van soupçonné d’être impliqué dans ce délit de fuite. Le van a été examiné par les experts de la police et des éraflures ont été notées sur le côté. Lors de son interrogatoire, le conducteur a rejeté les accusations qui pèsent sur lui. Il explique qu’il était bien dans le van qui appartient à un hôtel et qu’il passait dans la localité avec des employés. Toutefois, il nie avoir renversé quiconque. Il a été provisoirement inculpé d’homicide involontaire.

Une violence inouïe

Ce village du Nord allait être frappé par un autre accident jeudi après-midi. Vers 15 heures, Nisha Neerunjun, 34 ans, une habitante de Mapou, attend l’autobus. Cette bonne à tout faire a fini sa journée et rentre chez elle. Une Nissan AK 12, conduite par Soobeeraj Nunkoo, 48 ans, un technicien de Mauritius Telecom, se dirige vers, elle, Rivière-du-Rempart. À quelques mètres de l’arrêt d’autobus, la voiture change brusquement de direction. Elle fonce directement sur l’abribus où se trouve la jeune femme. Elle n’a pas le temps de s’enfuir. L’impact est d’une violence inouïe. La voiture heurte la victime de plein fouet et balaye l’abribus, de même qu’un panneau. Deux hauts gradés de la police, qui revenaient d’une site visit, ont assisté au terrible accident. La jeune femme, grièvement blessée, a été évacuée d’urgence vers l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Trois heures plus tard, elle a poussé son dernier souffle. Arrêté, le conducteur de la voiture a été soumis à un alcootest qui s’est avéré négatif. Il soutient s’être endormi au volant. « Mo lizie inn ferme », dit-il. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste, le Dr Prem Chamane, a attribué le décès de la jeune femme a des multiples blessures.    

Le frère de Sham: «Son fils de trois ans le réclame»

Pleurs, consternation et indignation chez les Seelochun, à L’Espérance, Piton. Sobhanand, dit Sham, est parti trop tôt. Marié et père de trois enfants, dont le plus jeune est âgé de trois ans, Sham est décrit par son frère Niten comme un homme dévoué. « Cela fait un certain temps que mon frère vit séparé de son épouse, mais il mettait un point d’honneur à être toujours présent pour ses enfants. Cela afin qu’ils ne manquent de rien », explique l’aîné des Seelochun. La victime vivait avec sa mère Sarojini et faisait des petits boulots. « Li ti pe travay mason, me kan pena travay, li fer enfle camion », poursuit le frère. Sham est issu d’une fratrie de cinq enfants, trois garçons dont il était le cadet, et deux sœurs. « Il va nous manquer », lâche Niten. Cette épreuve est également éprouvante pour Sarojini, 63 ans. Elle est la dernière personne à avoir vu Sham vivant. « Il était tout le temps à mes côtés. Le jour de l’accident, nous étions dehors pour sortir les poubelles. Des déchets sont tombés, je les ai ramassés. Il se tenait à côté de moi lorsque ce véhicule l’a percuté. Il ne s’est même pas arrêté pour porter secours à mon fils. J’ai vu la vie le quitter. C’est dur pour une mère de voir son fils partir de la sorte. C’était un bon fils », relate la mère qui ne cesse de pleurer son cadet. Pour Niten, la police doit se montrer sévère envers ces chauffards. « Mon frère est parti pour toujours, son jeune fils le réclame et ne sait pas encore que Sham est mort. Nous ne savons quoi lui répondre. Nous attendons aussi des nouvelles venant de la police, qui nous informe de ce qui se passe. Nous ne comptons pas rester les bras croisés après cette tragédie », soutient le frère du disparu.
 

Fin tragique pour un enfant de 9 ans

Adi Deepoo, 9 ans, fait partie de la longue liste des victimes des accidents de la route survenus cette semaine. Le 1er janvier dernier, alors qu’il se trouvait dans une voiture en compagnie de son père Krishna et de trois autres membres de sa famille, le véhicule a fait une sortie de route à Mare-d’Albert. L’enfant avait été grièvement blessé, tout comme son père. Huit jours plus tard, soit le vendredi 8 janvier, le petit Adi a poussé son dernier soupir. Son père est toujours admis à l’hôpital de Rose-Belle, où son état est jugé sérieux. La police de Plaine-Magnien a procédé à l’arrestation de Kamlesh Jamansing, le conducteur de la voiture. Il a été provisoirement inculpé d’homicide involontaire.

Le facteur drogue

Sur Radio Plus samedi, au micro de Jean-Luc Émile, Daniel Raymond, Road Safety Coordinator auprès du gouvernement mauricien, a révélé que la législation devant permettre à la police de faire des tests pour déterminer la présence de drogues dans l’organisme des personnes impliquées dans des accidents sera bientôt prête. « Cela va arriver très vite. L’ébauche est là, mais il reste à finaliser le critère du seuil. Sera-t-il zéro ou allons-nous, comme dans le cas de l’alcool, fixer une limite ? Il ne manque que ce détail, qui a toute son importance, pour que la loi soit prête », a-t-il déclaré. Pour Daniel Raymond, il est impératif de déterminer l’impact de la drogue sur le nombre d’accidents de la route. Il ajoute qu’une fois la loi finalisée, il faudra se procurer les équipements pour mesurer le degré de toxicité.  

Un motocycliste meurt à Quartier-Militaire

Un accident fatal est survenu à Quartier-Militaire samedi après-midi. Un motocycliste de 51 ans a péri après avoir été fauché par un minibus. Le chauffeur a été arrêté. La police a ouvert une enquête.
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