Les enseignants admettent que les matières scientifiques, au premier abord, peuvent rebuter les élèves. Cependant, affirment-ils, il suffit d’un minimum d’effort pour apprécier cette filière qui, de plus, offre de nombreuses opportunités de carrière.
« Les opportunités de carrière avec les sciences sont nombreuses et variées. Les domaines les plus communs sont l’ingénierie, la médecine, l’informatique et l’enseignement. D’autres, moins communs, sont la science marine, l’architecture, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’environnement, la science forensique et la criminologie », indique Mulvin Armoogum, enseignant de physique et chef de département au collège Dr Maurice Curé.
Il souligne que l’étude des sciences au secondaire permet aussi à l’élève de changer de filière après le secondaire. Selon lui, plusieurs élèves en science, et même des lauréats, se tournent par la suite vers la finance, la comptabilité, la gestion et la loi lors de leurs études supérieures. Toutes les options sont possibles et toutes les portes sont ouvertes après avoir étudié les matières scientifiques, affirme-t-il. « L’inverse n’est pas vraiment envisageable. Il est très rare de trouver un élève qui a étudié l’économie et la comptabilité au secondaire, et qui va ensuite se tourner vers la médecine ou l’ingénierie. » Cet enseignant de carrière encourage les élèves à ne pas avoir peur des sciences et à s’y lancer sans hésitation, puisque les perspectives sont nombreuses.
Mulvin Armoogum concède que les matières scientifiques comme la physique, la chimie et la biologie peuvent, au départ, paraître compliquées aux yeux des adolescents. Toutefois, soutient-il, il suffit d’un minimum d’effort et de dévouement de la part de l’élève, ainsi que de l’aide d’un enseignant, pour que ces matières se révèlent gratifiantes. L’enseignant souligne que l’élève développe des aptitudes qui vont l’aider pour la vie comme les faculté d’analyse, d’observation, de déduction et de prévision.
L’étude des matières scientifiques doit se faire dès le plus jeune âge. C’est un moyen pour inciter les élèves à continuer dans cette voie. Les enseignants sont unanimes à reconnaître que les autorités doivent mettre tout en œuvre pour encourager les enfants.
Ally Yearoo, enseignant et président de l’Education Officers’ Union (EOU), est d’avis qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des dispositions spéciales pour poursuivre des études scientifiques. Il soutient que les élèves doivent avoir accès à des activités dès le primaire. « Les enfants aiment les activités à l’opposé de la théorie et il faut les encourager. Ils doivent aussi avoir des thèmes sur lesquels travailler en fabriquant des objets. Cela développera leur sens de la créativité. Je crois en l’esprit critique des enfants. »
Parlant de sa propre expérience, il se souvient encore que lorsqu’il était en STD V, il avait une expérience de purification d’eau à faire. Le syndicaliste raconte comment son instituteur utilisait les moyens du bord. En utilisant de la terre, de l’eau et une bouteille vide, ils étaient parvenus à purifier l’eau en quelques minutes. C’est ce genre d’expérience, affirme-t-il, qui marque un élève et le fait aimer la matière. Cependant, Ally Yearoo propose que le programme soit allégé, surtout de la Form I à la Form III.
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