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Les priorités de SAJ aux Finances

C’est parti pour l’exercice budgétaire 2016-2017 ! Et avec, à la tête du ministère concerné, un nouveau ministre des Finances en la personne du Premier ministre sir Anerood Jugnauth lui-même. Ses priorités : le développement économique, la création d’emplois et le combat contre la pauvreté.   Le prochain Budget sera, sauf autre changement de dernière minute, présenté par le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, lui-même. Après un mini-remaniement ministériel effectué lundi après-midi, c’est le Premier ministre qui conserve le portefeuille des finances, un poste qu’il a déjà suppléé dans le passé lorsqu’il était Premier ministre d’alors. Les ministères et départements publics sont appelés à soumettre leurs projets au plus tard le 7 avril afin de percevoir les dotations budgétaires. Les propositions doivent couvrir les trois prochaines années fiscales (2016-2017, 2017-2018 et 2018-2019). Par contre, comme c’est la coutume, le ministère des Finances invite aussi la société civile à soumettre leurs propositions. Selon le ministère des Finances, le Budget 2016-2017 sera préparé dans un contexte économique difficile, caractérisé par un ralentissement général, surtout dans les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Le Premier ministre a déclaré, à la radio, lundi, que ses priorités sont le développement économique, la création d’emplois et le combat contre la pauvreté. À noter que l’ancien ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, avait déclaré que le prochain Budget sera axé sur la recherche.

Les objectifs

Le prochain Budget tiendra compte de la ‘Vision 2030’et de l’ambition de Maurice de devenir un pays à hauts revenus. L’objectif est aussi d’atteindre un taux de croissance d’au moins 5 % dans un proche avenir. Pour y réussir, il faudra venir, cette année même, avec des mesures économiques innovantes. Déjà, on parle de plus en plus d’une plus grande diversification de l’économie, avec accent sur les secteurs émergents. Le gouvernement veut encourager plus d’investissements privés afin de stimuler la création d’emplois, augmenter la productivité et booster la compétitivité, incorporer la technologie numérique dans nos affaires, et, le plus important, consolider notre résilience économique.

Les défis

Les défis énormes qui nous guettent sont multiples. La dette publique augmente dangereusement, ayant déjà atteint la barre de Rs 259,3 milliards à la fin de décembre dernier, soit 63,8 % du Produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement doit absolument la ramener à un niveau en conformité avec la Public Debt Management Act. Un pari difficile, surtout que le pays doit emprunter davantage pour investir dans les infrastructures publiques mais aussi pour combattre la pauvreté.

Marge de manœuvre

C’est un refrain auquel nous nous sommes maintenant habitués. Cette année également, dans une circulaire aux départements publics, le ministère des Finances écrit que « la marge de manœuvre dans le budget est très limitée. » Pour soutenir cette thèse, la lettre indique que l’implémentation du rapport PRB 2016 pèsera lourd. En raison de ces contraintes, le ministère des Finances a déjà travaillé des plafonds maximaux pour les dépenses.

Stratégies

Tous les ministères et départements publics ont été priés de préparer leurs propositions en tenant compte de la Vision 2030 prononcée par le Premier ministre en août dernier et la stratégie économique 2016-2019, elle-même basée sur le programme gouvernemental 2015-2019.
 

Prithviraj Motteepath Fowdur: «Notre Lee Kuan Yew prend la barre»

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13168","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-21674","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"280","height":"353","alt":"Prithviraj Motteepath Fowdur"}}]]Un ancien économiste du secteur public, Prithviraj Motteepath Fowdur pense que la reprise du ministère des Finances par le Premier ministre est un bon signe. « Après une perception de morosité économique qui allait saper le moral des entrepreneurs, ce mini-remaniement intervient à un moment opportun. Sir Anerood Jugnauth est largement reconnu pour le sérieux qu’il incarne. Un leader avec une expérience inestimable, sir Anerood Jugnauth a déjà occupé ce portefeuille dans le passé et je suis certain qu’il va effectivement faire redécoller l’économie d’une façon extraordinaire. J’ai moi-même eu une longue carrière sous son gouvernement dans le passé et je sais de quel bois il se chauffe. Nous sommes à la croisée des chemins et il fallait nécessairement un nouveau boost. Comme le Premier ministre sera maintenant directement impliqué dans la préparation du Budget, il pourra venir avec des mesures efficaces pour traduire dans la réalité ce qu’il prône, par exemple le combat contre la pauvreté, la création d’emploi, la lutte contre la criminalité, etc. », explique Prithviraj Motteepath Fowdur. « La présentation du Budget par sir Anerood Jugnauth éveillera la nostalgie de ceux qui l’aidaient dans la préparation dans le passé. Nos jeunes ne savent peut-être pas qu’il eut même les titres de ‘Lee Kuan Yew mauricien’ et ‘père de la révolution industrielle’ à son époque ! Il est franc et direct. C’est quelqu’un qui pense toujours aux intérêts nationaux, mais qui a aussi un amour exceptionnel pour Rodrigues. Certes, le contexte est différent aujourd’hui et les défis énormes, mais SAJ est un personnage qui ne recule devant rien ! Personne ne pourrait prédire que SAJ serait le ministre des Finances en 2016 ! Je souhaite vivement que le Premier ministre soit aussi à l’écoute des jeunes économistes du pays qui ont beaucoup d’idées à proposer, tout comme à mon époque où les jeunes économistes étaient toujours novateurs ! », conclut-il.

Ashwin Baijnath: «Vieille école oui, mais…»

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13169","attributes":{"class":"media-image alignright size-full wp-image-21676","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"280","height":"353","alt":"Ashwin Baijnath"}}]]Ashwin Baijnath, entrepreneur en informatique, dit accueillir positivement le changement au niveau du ministère des Finances. « Il faut toujours nommer un ministre à la mesure de sa compétence. Je pense que sir Anerood Jugnauth aurait dû garder le portefeuille des Finances dès le début ! Cela dit, je reste persuadé que quelque chose cloche, sinon quelle est la raison principale de ce remaniement ministériel ? Si quelqu’un a fauté, il doit être puni, et non pas repositionné ! », dit-il. Et que pense-t-il de la relance économique sous SAJ comme maître à bord ? « SAJ est d’une vielle école, mais qui a fait ses preuves et je n’ai aucun doute qu’il nous mènera à bon port. Au contraire, j’avais des sérieux doutes sous l’ancien titulaire. Mais il faut aussi reconnaître que sir Anerood Jugnauth doit faire appel aux jeunes professionnels avec des idées fraîches s’il veut réussir.  Et le pays en compte beaucoup », dit-il. « La vielle école est certes importante, mais il faut aussi une bonne dose de nouvelles pratiques, d’autant que les jeunes d’aujourd’hui pensent autrement. »

   

Arvind Nilmadhub: «Que le PM fasse appel aux jeunes pour le soutenir»

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Zohra Gunglee: «L’espoir est grand»

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