Il était le football. Le plus grand joueur de tous les temps, celui qui a incarné ce sport plus que quiconque. La mort de Pelé, décédé jeudi soir des suites d'un cancer à l'âge de 82 ans, a provoqué l'émotion de toute une planète, bien au-delà des amateurs de foot. Politiciens, supporters, entraîneurs, joueurs, les sportifs en général, bref, c’est tout un monde qui pleure aujourd’hui la mort du légendaire Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé. Le pionnier du beau jeu, celui qui a révolutionné le football, sur le terrain et en dehors, et qui restera l’un des plus grands sportifs de tous les temps. Comme en témoignent les nombreuses personnes qui l’ont connu, de près ou de loin. Leurs réactions…
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Pravind Jugnauth, Premier ministre : « Il fut une inspiration pour des générations »
« C'est avec beaucoup de tristesse et de nostalgie que j’ai appris la mort du ‘Roi’ du football, Pelé. Le triple vainqueur de la Coupe du Monde a émerveillé la planète par sa maîtrise du ballon. Il fut une inspiration pour des générations. On lui dit merci, c’est un champion à jamais. »
Sarjoo Gowreesunkur : « Il nous a montré la voie du ‘Pelé’ »
« C’est une triste nouvelle pour le football. Lui qui a tout donné pour ce sport. Surtout le football moderne. Il a toujours fasciné, surtout les anciens footballeurs qui le suivaient de près avec ses gestes de qualité technique. Sans oublier son aisance avec la balle aux pieds. Depuis tout petit, on essayait de l’imiter. Il nous a montré la voie du ‘Pelé’, d’ailleurs, c’est de lui que nous tenons le mot ‘Pélé’ quand on parle de jongler avec le ballon. Il avait amené le football à un tout autre niveau. Il ne représentait pas uniquement le football brésilien, mais le football en général. Pelé, c’est le football. »
Daniella Sophie : « Pelé est une légende incontestée »
« Pelé était un footballeur exceptionnel. Il ne faisait que 1,73 mètre et pourtant il pouvait sauter plus haut que le basketteur Michael Jordan. Issu d’une famille très modeste, il a su garder son humilité après être devenu une star planétaire. Pelé est une légende incontestée. »
Andy Sophie : « Une grande perte pour le football »
« Je ne l’ai pas beaucoup connu, à part les vidéos et des documentaires que j’ai pu voir sur lui. Mais c’est clair qu’il restera à jamais une légende du football. C’est incontestablement une grande perte pour le football. Il fut une inspiration pour beaucoup de joueurs. Beaucoup ont appris de lui pour ensuite passer le flambeau de génération en génération. Il reste le roi du football. Maintenant, j’imagine qu’il est à la même table que Diego Maradona, dans l’au-delà. »
Samir Sobha : « Difficile d’accepter sa mort »
« Pelé est l’idole de tous les footballeurs. Son départ, nous ne l’avons peut-être jamais imaginé avant, mais il laissera un grand vide. Il a inspiré beaucoup de monde, mais surtout des joueurs, de Maradona à Messi en passant par Ronaldo et les autres grands noms du football des générations qui ont suivi. Difficile d’accepter sa mort. C’est une grande perte pour le
football. »
Afsar Ebrahim : « Un footballeur exceptionnel »
« Pelé fut un très grand joueur et il n’y en aura pas un autre comme lui. Nous avons connu Maradona, Cruyff, Best, mais pour remporter trois fois la Coupe du Monde, il faut être un vrai génie ! Il était exceptionnel. Il aurait même pu remporter une quatrième Coupe du Monde en 1966 s’il n’avait pas été blessé. Je ne vois malheureusement personne rééditer son exploit. Il a révolutionné le football et il a amené les gens à aimer ce sport. Je me rappelle l’avoir vu au stade George-V en 1976. J’étais encore tout petit quand il est venu en tournée à Maurice avec Pepsi. Ce fut un moment inoubliable. »
Alain Happe : « Même les légendes meurent un jour »
« C’est une bien triste nouvelle mais même les légendes meurent un jour. Si j’aime le football et si je suis tombé dans ce monde,
je dois admettre que c’est grâce au Brésil de 1970 et sa révélation, Pelé. On fait beaucoup de choses pour le football, mais sa contribution à lui est énorme. J’ai eu la chance d’assister à un des jubilés de Michel Platini dans un passé assez lointain. Tout le gratin du football mondial avait fait le déplacement. Il y avait Maradona et Pelé. Ce sont des moments qu’on est fier d’avoir vécu.
Je n’ai malheureusement pas pu lui parler, car je n’étais présent qu’en simple spectateur. Mais Pelé a toujours été une personne de principe. Il est toujours resté fidèle à son club de Santos FC. Ses obsèques se tiendront d’ailleurs là-bas. D’où le respect que lui témoigne son ancien club. »
Saoud Lallmohamed : « J’ai eu l’honneur d’être avec lui sur le terrain »
« Pelé a pendant longtemps été une légende vivante. J’ai eu l’opportunité et l’honneur de me retrouver sur le terrain avec lui du 26 au 29 janvier 1976 quand il était de passage à Maurice, avec Pepsi qui sponsorisait ses tournées internationales en organisant des ‘Coaching Clinics’ avec les jeunes joueurs. J’étais parmi les 22 Mauriciens appelés à participer à cette séance d’entraînement au stade George-V et ce jour-là, nous avons pu constater de visu à quel point il était agile. Son humilité faisait qu’il participait à tous les exercices physiques qu’on nous imposait et il nous donnait aussi des démonstrations de ses techniques. Je me souviens encore de ce retourné acrobatique qu’il avait exécuté devant nous, rien que pour le plaisir de nos yeux et pour nous inspirer.
C’était l’une de ses nombreuses autres prouesses techniques. De 1958 à 1970, il a dominé les coupes du monde de la tête et des épaules, alors qu’en 1966 le Brésil n’avait pas gagné car Pelé était blessé. Pour rester au summum de sa forme pendant plus de 12 ans, il fallait le faire. Il était surdoué. Un modèle sportif mondialement respecté mais aussi pour son côté affable et gentleman hors du terrain. »
Ruqayyah Kinoo : « Il a inspiré beaucoup de sportifs »
« Devenir une légende comme Pelé, c’est un cadeau divin. C’était un surdoué du football et même les sportifs d’autres disciplines l’admiraient et étaient inspirés par la légende Pelé. Sa contribution au sport est énorme. C’est triste de le voir partir, mais c’est la vie. Il souffrait beaucoup en raison de sa maladie, mais j’ai été impressionnée par son courage, quand il gardait le sourire malgré sa souffrance. Sa famille doit être fière de lui. Non seulement de son parcours mais aussi de ce qu’il a laissé en héritage au monde du sport. »
Ashok Chundunsing : « Un grand artiste s’en est allé »
« Je me rappelle encore la Coupe du Monde de 1966, quand Pelé a mis le Brésil sur la carte mondiale. C’est sans aucun doute un exemple pour les jeunes footballeurs. Un joueur doué qui avait beaucoup de qualités. Il avait un sang-froid impressionnant devant les buts en fin dribbleur qu’il était. Mais le moment qui m’a le plus marqué, c’est l’arrêt du siècle, comme on l’avait surnommé en 1970. Le match Brésil-Angleterre (1-0), tête piquée de Pelé et arrêt extraordinaire du gardien Gordon Banks. Et c’est justement ce dernier qui est par la suite devenu – malgré la défaite de l’Angleterre – le héros de la rencontre. Un arrêt qui avait fait couler beaucoup d’encre. Ce qui n’aurait peut-être pas été le cas si c’était un autre attaquant que Pelé qui avait tenté de marquer. C’est triste de voir partir Pelé ainsi. Un grand artiste s’en est allé. »
Sylvio Tang : « Une personne très humble »
« J’ai eu l’occasion de le rencontrer pendant les Jeux olympiques de Pékin en 2008. Nous avions eu une très belle discussion d’environ 30 minutes. C’était une personne admirable, très humble et attentive. C’est formidable d’avoir partagé un moment avec lui. Il est d’une valeur inestimable. Surtout pour sa contribution dans le football. Sans oublier qu’il reste une inspiration pour les jeunes footballeurs. Il est certes parti, mais il restera à jamais vivant dans nos cœurs. »
Marcel Lindsay Noë : « J’ai deux anecdotes sur Pelé »
« J'ai eu le plaisir de voir jouer Pelé en deux occasions. Une fois à Maurice, au stade George-V, et ensuite à Sydney, en Australie. Lors de son apparition à Sydney, j'étais juste à côté de l'entrée des joueurs sur le terrain. En passant devant moi, il a perdu une de ses chaussures et il a dû s'accroupir pour se rechausser. Un petit instantané inoubliable. Et à Maurice, quand il était en visite en 1976 au stade George-V, je me rappelle la petite gaffe du manager de ce complexe sportif, qui s’était adressé à lui en lui proposant un ‘Coke’, alors que le déplacement avait été sponsorisé par Pepsi. Il avait ensuite tenté de se rattraper en lui proposant du ‘Pepsi Coke’. »
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