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Les deux fuyards du centre de quarantaine de Belle-Mare : «Nous retournerons s’il y a des conditions humaines»

Marie Estelle Mégane Hélène et Jean Vygum Begue.

Les deux personnes recherchées pour avoir quitté le centre de quarantaine de Belle-Mare disent qu’elles sont disposées d’y retourner si les autorités apportent des changements et instaurent de vraies conditions humaines.

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Jean Vygum Begue et Marie Estelle Mégane Hélène sont recherchés par la police, depuis jeudi 19 mars 2020, parce qu’ils ont pris la fuite du centre de quarantaine de Belle-Mare, dans la soirée du mercredi 18 mars. Les deux expliquent qu’au centre de quarantaine de Belle-Mare, ils risquent de contracter le virus et qu’ils refusent de prendre ce risque. 

« Nous revenons de l’île de La Réunion. Nous avons déjà été testés sur le sol réunionnais pour le coronavirus, des tests qui se sont révélés négatifs. Maintenant les autorités mauriciennes veulent nous empiler dans le centre avec d’autres personnes. Les gens ne sont pas isolés, il y a des bagarres entre les gens, le personnel soignant et la police », explique Marie Hélène Mégane. Elle décrit les conditions dans ce centre de quarantaine. « Le médecin de garde a refusé de rester sur place, nous aussi », dit-elle. D’ailleurs, elle prétend que quand le médecin est parti, le couple l’a suivi bagages en main. 

Elle raconte que les policiers leur ont demandé où ils allaient. Ils ont répondu : « nou pa pou rest la nou, get dokter pe ale ». Les autorités sur place leur ont dit : « Zot pou gagn problem ek zot pou bizin revini ». Marie Hélène Mégane explique qu’ils étaient allés acheter de la nourriture, car ils n’avaient rien mangé, depuis la matinée du mercredi 18 mars.

Elle explique aussi qu’ils sont conscients qu’ils doivent s’isoler. « Nous n’avons été en contact avec personne, nous sommes tous les deux dans une maison en isolement, nous n’avons même pas essayé de rentrer en contact avec nos enfants », explique la jeune femme. 

Ils disent qu’ils sont prêts à payer un test dans un établissement hospitalier privé pour démontrer qu’ils n’ont pas de virus. « J’ai dit cela à la police, quand nous avons été contactés par des policiers », ajoute-t-elle.

Ils dénoncent aussi la politique de deux poids deux mesures pour les Mauriciens qui n’ont pas les moyens. « La femme et les enfants d’une VVIP ont pu passer les frontières sans problème. Sur le vol qui est arrivé à Maurice à 17 heures, le mercredi 18 mars 2020, il y avait 24 personnes, seulement huit ont été envoyées en quarantaine », fait observer la mère de famille.

 

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