La polémique s'enfle autour de la vente de Britam Kenya. L’audition du ministre mentor, sir Anerood Jugnauth, jeudi, devant la commission d’enquête, présidée par l’ancien juge Bhushan Domah, corrobore la version avancée par Afsar Ebrahim, Deputy Group Managing Partner de BDO & Co, dans un document soumis à cette instance en décembre.
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Jeudi, sir Anerood Jugnauth a affirmé que Roshi Bhadain, le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance d’alors, était responsable de ce dossier et était donc au courant du déroulement des négociations, car des réunions se tenaient à son bureau. Dans un document soumis à la commission d’enquête, Afsar Ebrahim avait révélé qu’il y avait eu des négociations directes, dans un premier temps, entre la firme sud-africaine MMI et le gouvernement de Maurice et ensuite avec The National Treasury of Kenya. La firme sud-africaine avait proposé environ Rs 4,3 milliards et la partie kenyane Rs 2,56 milliards.
Dans le cas de MMI, elle avait soumis son offre, le 14 octobre 2015, simultanément, à Roshi Bhadain, ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance d’alors, et au Special Administrator. Par rapport à The National Treasury of Kenya, Afsar Ebrahim annonce que le Special Administrator et son équipe avaient été mis devant des faits accomplis.
Un accord a été finalisé entre le ministère des Finances de Maurice et The National Treasury of Kenya et au bout du compte « we were instructed to complete the transaction. » Il a précisé que le ministère des Finances « was very much driving the process. » D’ailleurs, Vidianand Lutchmeeparsad, qui était Chef de cabinet au ministère des Finances, s’est rendu au Kenya en novembre 2015 pour des discussions avec Britam Kenya Holdings Ltd.
Le No 2 de BDO & Co a tenu à préciser que le Special Administrator, qui est le Group Managing Partner de BDO & Co, n’était pas en présence d’une « firm offer » d’achat de 23,34% d’actions de Britam Kenya Holdings Ltd pour Rs 4,3 milliards. En effet, MMI avait promis une formule de « 50 % above market value » qui avoisine cette somme.
Cependant, tout juste après, il y avait eu le crash de la Kenya Stock Exchange et conséquemment le prix des actions de Britam Kenya Holdings Ltd avait chuté de 60 %. Cette offre était assortie d’une série de conditions. Cependant, MMI n’était pas en mesure de conclure l’accord. « However, it soon became apparent that MMI would not perform. There was no follow up correspondence as to how it was progressing with the transaction or to explain its failure to deposit funds in escrow as provided in their offer », explique-t-il.
Afsar Ebrahim a également révélé qu’à la première partie de sa mission, le Special Administrator avait « very little to do with the Britam Shares », car le ministère des Finances avait annoncé que les actions de Britam Kenya Holdings Ltd seront placées dans un Sovereign Wealth Fund et que la Barclays Bank était nommée comme Transaction Advisor.
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