L’Entente de l’Espoir lance sa campagne municipale sans le Parti travailliste

Les prochaines élections municipales sera l’occasion « de sanctionner le gouvernement ». C’est le signal que veut donner l’Entente de l’Espoir dans le cadre du lancement de sa campagne municipale samedi sous le slogan « honnêteté et compétence ».

L’Entente de l’Espoir passe à la vitesse supérieure. Bien que la date des élections municipales n’ait pas encore été annoncée et bien qu’il n’y ait à ce jour aucun accord avec le Parti travailliste (PTr), le Mouvement militant mauricien (MMM), le Parti mauricien social démocrate (PMSD), le Reform Party et le Rassemblement mauricien (RM) ont décidé de se lancer de plain-pied dans la campagne municipale. Interrogés sur la situation avec le PTr, les différents dirigeants de l’Entente de l’Espoir n’ont pas souhaité s’étendre sur le sujet. Le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, a cependant fait comprendre que « la plateforme de l’Espoir est en train de prendre ses responsabilités vis-à-vis des citadins, les autres partis de l’opposition doivent en faire de même ». Cela tout en faisant ressortir qu’il n’a pas l’intention de rendre publique toute éventuelle discussion avec les rouges, « car le moins on en dit, le mieux c’est ».

Le leader des mauves, Paul Bérenger, a, pour sa part, affirmé avoir bien pris note des propos tenus par le leader du PTr, Navin Ramgoolam, à l’issue du bureau politique de son parti. « Nou a gete pli divan si ena kitsoz ant Espoir et Parti travayis », a-t-il indiqué.

La tenue des prochaines élections municipales, selon Paul Bérenger, s’articule autour de deux volets. Il y a d’abord, la nécessité de redonner ses lettres de noblesse aux villes. Elles doivent aussi être « un vote de sanction contre » le Mouvement socialiste militant (MSM). « Il faut sanctionner le MSM pour tout ce qu’il est en train de faire au pays à travers la corruption, la politique de petits copains, le money politics et les atteintes à la démocratie », a-t-il expliqué. Nando Bodha a, quant à lui, affirmé qu’il répondra à Navin Ramgoolam si le besoin s’en fait sentir en temps et lieu.

Xavier-Luc Duval a, pour sa part, affirmé que la pandémie de Covid-19 ne doit pas être un prétexte pour ne pas tenir d’élections municipales. « Il y a 120 pays à travers le monde qui ont tenu des élections municipales », a-t-il fait ressortir. Cette campagne, selon lui, sera aussi la plateforme idéale pour mettre la pression sur le gouvernement, « pour qu’il passe à l’action concernant le coût de la vie ». « Maurice détient un record mondial de l’augmentation du coût de la vie. On est en train de rejoindre le Sri Lanka », a-t-il affirmé.

Nando Bodha a, lui, avancé que l’enjeu des prochaines élections municipales sera de redonner vie aux villes. Le leader du Reform Party, Roshi Bhadain, a, quant à lui, déclaré que la Plateforme de l’Espoir, a depuis plus d’un an su développer une bonne synergie. « Cela marche extrêmement bien et nous sommes aujourd’hui en position pour aller affronter les élections municipales comme un bloc », a-t-il dit.