Après s’être présenté comme avocat d’un candidat battu de son parti dans la matinée en Cour suprême, Roshi Bhadain est revenu dans l’après-midi devant l’instance judiciaire. Cela pour loger en sa qualité de leader du Reform Party une demande de révision judiciaire. Il veut faire annuler les résultats des législatives du 7 novembre 2019.
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Deux mois après les législatives du 7 novembre 2019, Roshi Bhadain, le leader du Reform Party, a logé le lundi 13 janvier 2020, une demande de révision judiciaire devant la Cour suprême. Il demande à l’instance judiciaire d’ordonner au Commissaire électoral et à l’Electoral Supervisory Commission (ESC) de permettre à tous les électeurs légitimes, qui « ne figuraient pas sur le registre électoral de 2019 », de s'inscrire rapidement et de « publier un registre électoral précis ».
Il demande que la Cour suprême annule les résultats des législatives du 7 novembre 2019. La demande a été présentée par Me Pazhany Rangasamy, avoué. La motion est dirigée contre le bureau du Commissaire électoral et celui de l’ESC. Roshi Bhadain accuse les deux instances d’avoir « accepté et fait usage de chiffres absurdes » en se basant sur un registre électoral peu fiable.
Il avance que peu après l’exercice de vote le 7 novembre 2019, le Commissaire électoral, Irfan Rahman, et le représentant de l’ESC ont tenu une conférence de presse pour soutenir que sur les 941 719 électeurs enregistrés, le nombre de personnes qui ont voté est de 723 660. Soit un pourcentage de votants de 76,84 pour Maurice et Rodrigues. Le leader du Reform Party avance que « plusieurs électeurs étaient furieux, car ils n’ont pas été autorisés à voter du fait que leurs noms ne figuraient pas sur le registre électoral ».
Il reclame donc à la Cour suprême de l’autoriser dans un premier temps à contester les résultats des législatives de 2019.
Dans la matinée, Roshi Bhadain s’était présenté comme avocat de son candidat, Preetam Sewoochurn, en Cour suprême devant le chef juge Eddy Balancy. Preetam Seewochurn, candidat battu du Reform Party dans la circonscription no. 19 (Stanley/Rose-Hill), réclame l’invalidation de l’élection d’Ivan Collendavelloo. La pétition sera appelée le 27 janvier.
Motion d’Ivan Collendavelloo : l’ESC s’en remet à la Cour suprême
Les motions logées par Ivan Collendavelloo et Dorine Chukowry de l’Alliance Morisien ont aussi été appelées lundi devant le chef juge Eddy Balancy. Les deux demandent de rayer les pétitions électorales présentées contre eux par les candidats du MMM. Celle logée par Jenny Adebiro pour contester l’élection d’Ivan Collendaveloo dans la circonscription no.19 et celle d’Arianne Navarre-Marie dans la circonscription de Grande-Rivière Nord-Ouest/Port-Louis Ouest pour contester les résultats ayant conduit à l’élection de Dorine Chukowry. Cela du fait que les pétitions leur ont été servies dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. Ce qui constitue, selon eux, un outrage à l’Assemblée nationale. Les deux motions ont été renvoyées au 27 janvier 2020. Cela après que Me Rishi Pursem ait informé la Cour suprême que l’ESC qu’il représente, s’en remet à la décision de la cour dans l’affaire.
Vers une demande pour le rejet de la pétition d’Adrien Duval
La pétition logée par Adrien Duval, candidat battu de l’Alliance Nationale dans la circonscription no. 17 (Curepipe/Midlands), fera l’objet d’une motion pour qu’elle soit rejetée. Cela pour vice de procédure. Il en va de même pour la pétition logée par l’électeur Luctmeedev Sooredoo dans la circonscription no. 16 (Vacoas/Floréal). Mes Ravind Chetty et Eric Ribot ont informé la cour qu’ils présenteront une motion formelle pour demander de rayer ces deux pétitions qui ont été « wrongly enterred ». Classé 4ème avec 10604 voix aux législatives tenues le 7 novembre 2019 dans la circonscription no. 17, Adrien Duval réclame un nouveau décompte des voix. Quant à Luctmeedev Sooredoo, il réclame un nouveau décompte des voix pour le no/ 16, entre le candidat Ashley Ittoo de l’Alliance Morisien, élu 3ème et celui de Stephanie Anquetil de l’Alliance Nationale, classée. Il soutient qu’il y a eu irrégularité. Les deux pétitions ont été renvoyées au 27 janvier 2020.
Six pétitions visées par une motion des élus
Sur les douze pétitions électorales présentées par l’opposition pour contester les résultats des législatives du 7 novembre 2019, six feront l’objet d’une motion de la part des élus. C’est ce qu’a annoncé en Cour suprême, Mes Ravind Chetty et Eric Ribot, qui représentent les élus dont les élections sont contestées. Ils ont signifié leurs intentions de déposer une motion visant à faire enlever certains extraits dans les pétitions. Cela concerne les pétitions logées par Navin Ramgoolam (No 10), Anil Bachoo (No 9), Suren Dayal (No 8), Lormus Bundhoo (No 13), Cader Sayed-Hossen (No 15) et celle de l’électeur Shah Javed Khadarun (No 8). Ces affaires seront toutes appelées le 27 janvier 2020. L’opposition demande d’annuler les résultats pour la circonscription no. 8 (Moka/Quartier-Militaire) et ceux du no. 10 (Montagne-Longue/Grande-Rivière Sud-Est). Pour les circonscriptions, nos. 1, 9, 13,15, 16, 17 et 19 c’est un nouveau décompte des voix qui est réclamé.
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