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Leela Devi Dookun-Luchoomun : «On ne favorisera pas 2 000 élèves au détriment des autres»

Le ministère de l’Éducation ne fléchira pas sur le remboursement obligatoire des frais d’examens du School Certificate et du Higher School Certificate, ni sur les critères d’admission en Lower Six. La ministre Leela Devi Dookun-Luchoomun était l’invitée du « Grand Journal » le lundi 29 mai.

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La polémique fait rage dans le secteur éducatif. Les deux sujets qui fâchent : la rétention des certificats du Higher School Certificate (HSC) pour non-paiement des frais d’examens et la réintroduction des cinq Credits pour l’admission en Lower Six. Leela Devi Dookun-Luchoomun affirme agir pour le mieux et dans l’intérêt des enfants : « Je ne suis pas là pour appliquer des mesures populistes. Je veux encourager l’effort, offrir aux enfants tout le soutien et l’encadrement nécessaire pour qu’ils puissent intégrer le marché du travail. »

Elle justifie l’exigence des cinq Credits en School Certificate pour accéder au HSC. « Une réforme en profondeur du système éducatif est en cours. Ceux qui ont des difficultés d’apprentissage sont pris en main dès le primaire par des Support Teachers.

Après l’étape du Primary School Achievement Certificate, ceux qui ont des difficultés avec le programme de Grade 7 à 9 auront une année de plus pour le compléter. Il n’y a aucune raison pour qu’un enfant ne décroche pas cinq Credits au SC, soit au moins 50 points dans chaque matière », dit-elle. 

Donnant la réplique à l’opposition, la ministre dit n’avoir aucune leçon à recevoir du Parti travailliste qui « a baissé le minimum requis pour le HSC pour remplir les universités marron qui poussaient comme des champignons ».

Elle renvoie le MMM à ses vertes critiques exprimées en 2011 alors que le gouvernement PTR–MSM–PMSD décidait de réduire le nombre de Credits requis à trois au lieu de cinq. « Je suis confiante qu’avec le soutien nécessaire, les enfants en Form III aujourd’hui obtiendront aisément leurs cinq Credits. » Pour ceux qui ne réussissent pas après deux essais, il restera l’option polytechnique en cours de finalisation.

Concernant le remboursement des frais d’examens, Leela Devi Dookun-Luchoomun estime qu’il serait injuste de passer l’éponge pour les 2 000 candidats qui ne se sont pas pliés aux règlements alors que 22 000 autres l’ont fait. « C’est aussi cela l’éducation : apprendre aux enfants à respecter les règlements. La circulaire adressée aux parents était claire. Le Mauritius Examinations Syndicate sanctionnera ceux qui ne remboursent pas les frais d’examens. »

Questions en suspens : Pourquoi n’avoir pas communiqué clairement sur les conséquences du non-paiement de la dette ? Sur les conditions pour bénéficier de la subvention de 100 % des frais ? Qu’adviendra-t-il des petits collèges qui tiennent des classes de HSC avec des élèves à trois Credits ? Quid des School Leavers qui passent le HSC avec trois Credits au SC alors que la Public Service Commission exige cinq Credits pour recruter ?

Bataille légale : l’UPSEE avance à petits pas

Yahya Paraouty ne compte pas baisser les bras. Le président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) veut aller jusqu’au bout pour défendre l’intérêt des élèves ayant participé aux derniers examens de SC et de HSC et qui n’ont pas reçu leurs certificats, car ils ne se sont pas acquittés des frais d’examens. « Retenir le certificat des élèves est inadmissible… » martèle le syndicaliste. Il se rendra au tribunal ce mardi 30 mai pour demander le gel de cette décision du ministère.

À lundi après-midi, l’UPSEE était à la recherche d’un parent disposé à être partie prenante de cette bataille légale. L’UPSEE a lancé des invitations à des dirigeants de partis politiques et aux syndicats d’enseignants pour créer une plateforme commune. Le comité exécutif de l’UPSEE se rendra à la National Human Rights Commission et rencontrer la Federation des managers des collèges privés qui a convoqué une assemblée générale ce mercredi au collège Mauritius.

 

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