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Le sort des cleaners dans les écoles : l’escalade en dépit des «promesses» du ministère de l’Éducation

Le bras de fer est loin de s’achever entre les cleaners des écoles et les autorités. Cela bien que le ministère de l’Éducation soit venu avec des nouvelles conditions jugées « favorables ». La grève de la faim à partir de lundi prochain semble inévitable malgré les promesses des autorités.

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Les 137 cleaners des écoles du gouvernement seront recrutés par le ministère de l’Éducation sur une base permanente. C’est l’assurance donnée par la ministre de tutelle, assurance perçue comme « une tentative de faire échec à une grève de la faim » pour soutenir la demande des cleaners.

« C’est un attrape-nigaud, notre grève est maintenue », a été la ligne adoptée par Reeaz Chuttoo, un des porte-parole de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP). Les autorités ont jusqu’au lundi l6 octobre pour trouver une solution au sort des cleaners, faute de quoi la grève deviendra inévitable. Comment en est-on arrivé là ?

Dans la journée du vendredi 13 octobre, une rencontre entre les représentants syndicaux et les cadres du ministère avait conduit à l’impasse, aucune décision acceptable à l’une ou l’autre partie n’ayant été trouvée.

C’est en début de soirée qui le ministère, par la voix de la ministre Leela Devi Dookun Lutchoomun, ministre de l'Éducation, amorce un virage à 180 degrés. Le ministère annonce un train de mesures à l’intention des protestataires. D’abord, le recrutement de 137 cleaners qui n’avaient pas atteint 48 ans, en 2012.

Ainsi, 137 cleaners qui avaient moins de 48 ans au moment de leur embauche par les Parents Teachers Associations (PTA), en 2012, seront recrutés par le ministère de l’Éducation sur une base permanente. 148 cleaners, qui avaient déjà fêté leurs 48 ans au moment de leur embauche, en 2012, seront, eux, recrutés sur une base contractuelle.

Les cleaners qui sont âgés de plus de 65 ans, bénéficieront, eux, d’une somme équivalente à 15 jours de paie pour chaque année de service. Concernant les cleaners qui ont été recrutés par des sous-traitants, le ministère du Travail et des Relations industrielles a été tenu au courant de leur situation. Le cas de ces cleaners est suivi de près.

La CTSP avait affirmé qu’elle maintiendra sa décision de grève de la faim, le lundi 16 octobre, en l’absence de toute mesure acceptable. Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo, porte-parole des cleaners, avaient demandé au ministère des Finances, de prendre une décision au plus tard le lundi 16 octobre, avant 16 heures. Mais les syndicalistes réclamaient aussi que l’appel d’offres pour l’octroi du contrat de nettoyage dans les écoles, soit relancé.

Ces cleaners qui touchent Rs 1 500 chaque mois, devraient, selon leur syndicat, recevoir un salaire de Rs 8 000. Le ministère de l’Éducation avait fait comprendre, dans un premier temps, aux représentants des cleaners qu’il y aura un nouvel appel d’offres pour le choix de la compagnie. Les conditions d’emploi des cleaners seraient alors établies par la compagnie. Les responsables au ministère des Finances avaient fait comprendre aux porte-parole du CTSP que c’est à l’employeur de revoir le salaire des cleaners. Le ton a maintenant changé.


Chuttoo : «La grève de la faim maintenue ce lundi»

« C’est une annonce attrape-nigaud ». C’est ainsi qu’a réagi Reeaz Chuttoo, du CTSP, dans la soirée du vendredi 13 octobre. Le syndicaliste a évoqué ce qu’il qualifie de « malhonnêteté » du ministère de l’Éducation. « Zot pe rod fer lepep krwar pe fer kiksoz pou bann cleaner ». La grève de la faim est maintenue ce lundi, dit-il.

 

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