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Le sort de Danielle Selvon entre les mains du DPP

C’est le Directeur des poursuites publiques (DPP) qui tranchera sur le sort de la députée indépendante Danielle Selvon après ses propos tenus le 20 avril lors d’un rassemblement des marchands ambulants au bâtiment Renganaden-Seeneevassen, Port-Louis. C’est en substance ce qu’a déclaré Me Rama Valayden, avocat de la députée du no 1 [Port-Louis-Ouest-Grande-Rivière-Nord-Ouest], aux journalistes après l’audition de sa cliente à la police criminelle [CID] de Port-Louis-Sud lundi 2 mai. Danielle Selvon, députée siégeant en indépendant à l’Assemblée nationale, a été autorisée à partir après son audition. Selon son avocat, elle s’est prévalue de son droit au silence lors de son interrogatoire. Selon Me Rama Valayden, la police reproche à sa cliente d’avoir commis un acte en violation de l’article 284 du code pénal [inciting civil disobedience or resistance to law] : « L’article 284 est une très vieille loi. Cette loi stipule que quiconque qui incite quelqu’un à commettre quelque chose commet un délit », explique Me Valayden. Selon l’avocat, il est reproché à sa cliente d’avoir tenu certains propos lors d’un rassemblement des marchands ambulants le 20 avril dans l’enceinte du bâtiment Renganaden-Seeneevassen à Port-Louis. Ce jour-là des marchands ambulants protestaient contre leur relogement à la rue Decaen et place Immigration à Port-Louis. 16 marchands ambulants, dont le président de la Street Vendors Association Hydar Ryman, ont été arrêtés et remis en liberté conditionnelle pour « rassemblement illégal » dans le cadre de cette enquête. Me Rama Valayden affirme que la police est en présence de la transcription des propos tenus par Danielle Selvon lors de ce rassemblement. Il affirme qu’elle n’a commis aucun délit. « C’est pourquoi nous avons envoyé une lettre au commissaire de police (CP) pour lui demander d’envoyer le dossier au DPP avant de prendre une quelconque action pour loger une accusation provisoire contre Danielle Selvon. « Je crois fermement que Danielle Selvon n’a commis aucun délit. Nous avons aussi fait comprendre que l’article 284 du code pénal, couplé à l’article 206, sont deux lois ancestrales. « La police nous a informés que notre requête au CP a été acceptée. Je suis convaincu que le DPP et n’importe quel avocat ne trouveront rien quand ils examineront le dossier », explique Me Rama Valayden. L’avocat ajoute que sa cliente a mené un combat juste en soutenant les marchands ambulants en vue de trouver une « solution juste » en faveur de ces derniers : « Ce sont des solutions proposées par Danielle Selvon à un problème humain. Nous ne disons pas que les marchands ambulants doivent retourner dans la rue. Loin de là ! Nous demandons de trouver une solution humaine », affirme Me Rama Valayden.
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