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Le professeur Gary Hulse: « Trouver des alternatives à la méthadone est une nécessité »

Le professeur Gary Hulse est un spécialiste australien de la dépendance à la drogue, à la méthadone et autres substances illicites. Il a été affecté à la School of Psychiatrics de la Western University d’Australie. Ayant une grande connaissance sur les limites de la méthadone, il a contacté le ministre de la Santé mauricien en août dernier pour fixer un rendez-vous. Il s’est confié au Défi Quotidien, nous expliquant pourquoi la méthadone n’est plus une bonne option pour le traitement des toxicomanes. « Maurice, il y a dix ans, avait l’un des plus forts taux de personnes qui s’injectaient de la drogue. Par conséquent, elle connaissait la plus rapide progression du VIH / Sida sur le continent africain, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La méthadone a été un moyen efficace pour régler cette situation. Le problème, c’est ce que cela n’a pas aidé les personnes traitées à la méthadone de réintégrer la communauté. Cela pour des raisons évidentes. Quelqu’un pouvait toujours consommer de l’héroïne alors qu’il prenait de la méthadone. D’où la nécessité de trouver des alternatives », explique le professeur. « Le traitement pour guérir de la dépendance à la drogue devrait, selon moi, inclure leur réintégration dans la communauté, pour faire de sorte qu’ils soient productifs ». Quelles sont les garanties de réussite des alternatives? Le professeur explique que l’une concerne le traitement et l’autre l’abstinence de la drogue. « La Naltrexone n’est pas de l’opium. Si vous la prenez, vous ne ressentirez rien. Elle ne séduira pas tout le monde, mais des gens sont mis à la Naltrexone et ne sont plus jamais retourné en arrière », déclare le spécialiste. Le professeur insiste qu’il ne prescrirait la méthadone à personne. « Je ne la prescrirai pas à un jeune. Supposons que cette personne soit votre petit frère qui commence à consommer de la drogue. Ce qu’il faut faire, c’est lui faire suivre un traitement à la Naltrexone. Et vous superviseriez le traitement. Après six mois, il devrait s’en sortir. Par contre, si on lui prescrivait de la méthadone, il serait toujours dépendant dix ans après. Il est clair qu’on ne devrait jamais prescrire de la méthadone à certaines personnes. Il n’est pas éthique de prendre un jeune et le placer dans un tel environnement «, insiste-t-il. Le spécialiste australien est catégorique : la marijuana n’est pas une alternative pour les personnes dépendantes d’une drogue dure. « Nous n’en savons pas assez sur le cannabinoïde pour tenter de le légaliser », fait-il ressortir.
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