S’il y a une histoire qui se répète depuis des années, c’est bien celle qui unit les Mauriciens et leurs tasses de thé. Plus qu’une tradition ce breuvage tantôt vert, noir ou au lait fait désormais partie de notre patrimoine culturel. Tant et si bien que le pays en compte de gros consommateurs.
Le frémissement d’une eau bouillante dans une tasse, une ou deux cuillèrées de thé sinon plus pour corser au choix, le goût. Et d’agréables effluves s’en dégagent. Comme la majorité des Mauriciens ont une préférence pour le thé au lait, ils en rajouteront pour crémer de bonheur leurs tasses.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4391","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-6828","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"228","alt":"Le th\u00e9"}}]]Il est presque 13h30. Dans sa cuisine, Lutchmee Curpen, 75 ans, fait chauffer l’eau. A 14h00, elle à rendez-vous avec un rituel qu’elle et sa fille ne rate jamais. C’est en effet, l’heure du thé.
Cependant chez les Curpen, ce n’est qu’une énième tasse qu’on déposera sur la table : « Ce sont mes parents qui m’ont donné le goût pour le thé. Et depuis, je dois dire que ma fille et moi nous sommes devenues de grosses consommatrices. La preuve : à 14h00 nous en serons déjà à notre troisième tasse ».
De plus, là où certains prennent une tasse de lait avant de se mettre au lit, Lutchmee elle, ne se couche jamais sans un bon thé chaud : « J’avoue que cela peut paraître étrange, mais le thé m’aide à bien dormir. C’est la raison, par laquelle j’en prends une dernière tasse avant d’aller me coucher ».
Et consommer autant de thé, cela à également un coût, explique la septuagénaire : « J’achète un paquet de thé d’une livre par mois. Mais, là encore ce n’est pas toujours suffisant parce que je dois en acheter d’autres pour tenir tout le mois ».
Patricia Hannelas ne jure également que par le thé. De 5 heures à 7 heures du matin, elle aura déjà dégusté trois tasses de thé. « J’avoue que c’est mon péché mignon. Je consomme du thé à longueur de journée et ce n’est pas pour me déplaire. D’ailleurs je dis toujours qu’il ne me faut pas grand-chose pour vivre. Il suffit que j’ai du thé, du sucre et un peu de lait pour être heureuse.
Le hasard faisant bien les choses, Patricia a épousé un autre grand consommateur de thé: « Mon mari consomme également beaucoup de thé. C’est l’une des raisons pour laquelle on s’entend si bien. »
Convivialité
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4390","attributes":{"class":"media-image wp-image-6827","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"228","alt":"Le th\u00e9"}}]] Pour Farhaan Bengah, le thé a le pouvoir de réunir toute la famille.<
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Par ailleurs, le thé participe à la convivialité mauricienne : « C’est toujours un plaisir de se retrouver en famille autour d’une table avec une bonne tasse de thé. Dans ce cas de figure, ce n’est plus le thé qui compte, c’est l’ambiance qui est le plus important ».
Idem chez les Bengah. Ainsi, pour Farhaan, le thé, c’est d’abord le plaisir de se retrouver en famille : « Chaque soir, ma mère prépare des samoussas. Tous les membres de la famille retrouvent chacun sa tasse de thé à la main parler de la journée. C’est toujours très agréable de se retrouver et on s’arrange toujours pour ne pas rater cette occasion ».
Farhaan est aussi un autre gros consommateur de thé, il en boit à longueur de journée mais surtout pour accompagner ses repas : « Pour moi, le thé va de pair avec tous les mets sauf peut-être avec du briani ou du mine frit ».
À la question s’il craint pour sa santé avec autant de tasses de thé englouties chaque jour, Farhaan repond : « Je ne pense pas que ma consommation excessive de thé représente un danger pour ma santé. Au contraire, j’ai gagné en endurance depuis que j’en consomme fréquemment ».
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