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Le Human Service Trust en a assez

Bijaye Madhoo est membre de l’exécutif du Human Service Trust. Il agit aussi comme responsable par intérim du Krishnanand Seva Ashram.

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« Franchement, les problèmes dans cet ashram sont éternels. Le Human Service Trust a notifié le ministère de notre décision de nous retirer, le 31 janvier 2017, comme gérant de cet abri. En fait, nous avons voulu nous décharger de cette responsabilité depuis longtemps, mais le ministère n’arrive pas à trouver de remplaçant », révèle-t-il.

Le motif de découragement pour le Human Service Trust, selon Bijaye Madhoo, c’est un manque de coordination entre les autorités et les personnes qui se sont portées volontaires pour servir dans cet ashram. ll déplore aussi un manque de ressources pour s’occuper des cas « spécifiques « et non « habituels ». Il souligne que la plupart des occupants de l’abri sont des enfants qui ont des parents mais sont « hors de contrôle ».

« À l’ashram, ils ont tout l’encadrement nécessaire, sont nourris et blanchis, ont droit à une éducation académique, à des moments de détente… Mais ils veulent toujours être indépendants. Alors ils franchissent le mur pour aller dans la rue. Ainsi, les fugues sont légions. C’est déplorable que leurs parents aussi ne veulent pas agir comme des adultes responsables, laissant les enfants à eux-mêmes », déplore Bijaye Madhoo.

Il signale qu’une déposition a été faite à la police concernant les deux enfants portés disparus. Il affirme être personnellement intervenu. Il y a une étroite coopération entre le Human Service Trust et la police, insiste-t-il.

Selon l’information recueillie par la rédaction d’Xplik ou K, une rencontre était prévue le vendredi 20 janvier entre le secrétaire permanent du ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’Enfant et du Bien-être de la famille, Mubarak Boodhun, et Bijaye Madhoo pour décider de la marche à suivre concernant le « shelter » de Cap-Malheureux.

Si le secrétaire permanent confirme le désir du Human Service Trust de prendre ses distances du « shelter », il reconnaît néanmoins qu’aucune autre ONG ne veut prendre la relève. « Un personnel qualifié pour prendre en charge des enfants difficiles fait cruellement défaut », admet-il.

 

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