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Le Grand journal: les conséquences d’un éventuel Brexit

Que se passerait-il si le Royaume-Uni quittait l’Union européenne ? Pour débattre de la question, Abdoollah Earally a réuni sur le plateau du Grand Journal l’ancien ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell et François de Grivel,  ancien président de la MEXA. Lilowtee Rajmun et Assad Bhuglah sont intervenus au téléphone.

Arvin Boolell: « Le gouvernement aurait dû instituer un comité présidé par le Premier ministre »

Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell, le gouvernement mauricien ne doit pas prendre à la légère une  éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Il estime qu’on aurait déjà dû mettre sur pied un comité présidé par le Premier ministre et réunissant les secteurs public et privé. « Je m’attendais à ce que le ministère des Affaires étrangères mette la pression pour la mise sur pied d’un tel comité pour étudier toutes les implications et les conséquences d’une telle sortie. » Arvin Boolell dit craindre pour l’avenir du secteur manufacturier. Il estime aussi que l’Angleterre pourrait durcir sa législation en ce qui concerne l’entrée des Mauriciens sur son territoire. [row custom_class=""][/row]

Lilowtee Rajmun: « Nous ne voulons pas être alarmistes »

La directrice de la Mauritius Export Association (MEXA), Lilowtee Rajmun, rappelle que le Royaume-Uni est le plus gros marché pour les produits mauriciens, pour le textile et le seafood. Elle déclare que pour le moment, la MEXA ne veut pas être alarmiste. Elle reconnaît toutefois que c’est un sujet auquel il faut accorder toute son importance. En cas de Brexit, elle explique qu’avec l’Interim Economic Partnership Agreement, les relations commerciales seront maintenues pendant deux ans, ce qui donne le temps à Maurice de renégocier avec le Royaume-Uni. [row custom_class=""][/row]

Assad Bhuglah: « Des conséquences sur l’économie »

Pour l’ancien directeur de la Trade Policy Unit au ministère des  Affaires étrangères, si le Royaume-Uni quitte l’UE, nos relations commerciales avec l’Europe seront toujours régies par l’accord de partenariat économique mais il faudra trouver un cadre légal pour régulariser nos échanges commerciaux avec le pays de Sa Majesté. Toutefois, dit-il, les Britanniques devront justifier leur démarche auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il se demande aussi comment Londres va définir ses relations commerciales avec le groupe ACP. « Est-ce qu’il va procéder par des négociations bilatérales ou avec l’ensemble du groupe ACP ? » En cas de Brexit, dit-il, Maurice doit signer un accord commercial avec l’UE  autorisant une certaine souplesse en ce qui concerne les règles d’origine, afin qu’il soit possible d’utiliser les matières premières de  Grande-Bretagne et de pouvoir les exporter hors-taxes vers le marché européen. Cela dit, Assad Bhuglah ne souhaite pas que le Royaume-Uni quitte l’UE car cela aurait des conséquences sur l’économie. [row custom_class=""][/row]

François de Grivel: « Je crains pour l’emploi »

L’ancien président de la MEXA, François de Grivel, rappelle que nos exportations vers le Royaume-Uni s’élève à Rs 11 milliards. En cas de Brexit, il craint une baisse de la livre sterling et de l’euro, et une hausse du dollar. Cela aura un impact négatif sur nos exportations, affirme-t-il. François de Grivel a exprimé ses craintes par rapport à l’emploi. Il redoute aussi une remise en cause du pacte agricole avec les pays européens, ce qui affectera nos exportations de sucre. [row custom_class=""][/row]
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