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Le Grand Journal de Radio Plus : Sudhir Sesungkur promet la stabilité dans les services financiers

Sudhir Sesungkur Sudhir Sesungkur remplace Roshi Bhadain au ministère des Services financiers.

Le départ de l’ancien ministre Roshi Bhadain, le secteur financier, BAI, Offshore et le traité fiscal avec l’Inde étaient les thèmes abordés par le nouveau ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance Sudhir Sesungkur sur Radio Plus, mercredi 25 janvier.

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24 heures après sa nomination comme ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur était l’invité de Jean-Luc Émile dans l’émission du Grand Journal sur Radio Plus. Le nouveau ministre a balayé d’un revers de main les critiques formulées contre lui par Roshi Bhadain. Nous vous proposons les moments forts de cet entretien.

Ses nouvelles responsabilités

Élu en tête de liste dans la circonscription no. 10 [Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est], Sudhir Seesungkur a d’emblée affirmé que ce portefeuille ministériel « n’est pas la mer à boire ». Le nouveau ministre précise que Roshi Bhadain avait un style pour gérer le ministère mais lui, il a son  propre style. « Le secteur financier est un pilier de notre économie.

Lorsque sir Anerood Jugnauth est arrivé au pouvoir, il a relancé ce secteur financier dans le but de créer des milliers d’emplois pour les jeunes. » Selon lui, ce secteur est appelé à se transformer davantage en un centre financier régional. « Nous avons un travail important et sérieux à faire. Depuis mardi, j’ai commencé à étudier les dossiers clés et nous sommes dans la bonne direction. Il est impératif d’avoir la stabilité et des résultats dans ce secteur. »

Si son ancien collègue et ancien ministre, Roshi Bhadain, avait brandi un document de réalisation durant les deux dernières années, Sudhir Sesungkur dit vouloir mettre l’accent sur les résultats. « Plusieurs personnes peuvent se flatter d’avoir fait des choses mais le plus important c’est les résultats. Vous ne pouvez pas brandir un document uniquement pour la communication ou le show-off mais sans aucun résultat concret. »

Le ministre des Services financiers dit vouloir relancer la FSPA et ambitionne d’oeuvrer pour que l’île Maurice soit reconnue comme un « centre financier international ». De plus, il privilégie la participation mauricienne dans les forums internationaux. « Je compte travailler en étroite collaboration avec les opérateurs économiques dans le pays, car il y a eu cette perception que les opérateurs n’ont pas été consultés dans certaines décisions. Nous devons travailler dans la même direction. »

La récompense

C’est la consécration après plusieurs années de dur labeur, indique-t-il. Selon ses propos, le Premier ministre l’a choisi en raison de son expérience. « Il y a plusieurs personnes très valables au sein du parti. Tout le monde peut contribuer d’une façon ou d’une autre. Je devais être ministrable depuis longtemps mais la réalité mauricienne en avait décidé autrement. Le Premier ministre a placé sa confiance en moi aujourd’hui et les autres pourront, eux aussi, servir le pays différemment. Nous devons promouvoir la valeur et la méritocratie pour une meilleure société. »

Sudhir Sesungkur ajoute que les membres de l’opposition formulent des critiques gratuites mais lorsqu’il s’agit d’aligner des candidats aux législatives, ils  ne proposent rien de différent. « C’est la réalité de notre société, nous ne pouvons rien y faire. »

Bras de fer avec Roshi Bhadain

Le ministre de la Bonne gouvernance a répondu aux allégations formulées par son ancien collègue du parti, Roshi Bhadain. Selon lui, c’est « simplement un litige » avec son ancien partenaire que Roshi Bhadain a évoqué. « J’ai 35 ans d’expérience dans ce secteur. Est-ce que je savais si un jour j’allais devenir ministre de ce secteur en particulier ? Je n’ai jamais été actionnaire dans une compagnie de l’Offshore. Concernant mon ex-partenaire, c’est un simple litige commercial et l’affaire est en Cour. Il n’y a aucune enquête sur moi. »

D’ailleurs, souligne-t-il, le Premier ministre aurait fait un ‘ profiling ’  sur lui avant de lui attribuer ce ministère. « Ce n’est que des fabulations. Mo clean mwa. » Par ailleurs, il n’a pas mâché ses mots envers Roshi Bhadain. « C’est le MSM qui lui a attribué un ticket. Il était quoi exactement avant qu’il défende Pravind Jugnauth ? Il avait travaillé à l’ICAC et c’est lui qui a mis cette institution à terre. Il ne faisait qu’enquêter sur tout le monde. Idem lorsqu’il est devenu ministre. Pour moi, Roshi Bhadain est  enfantin. »

En sus, Sudhir Sesungkur insinue que Roshi Bhadain a été un élément « négatif » durant les deux dernières années. « C’est un bosseur mais plus dans la négativité. Prenons l’exemple du secteur financier, pendant deux années il n’a pas pu nommer un CEO à la FSC. »

Sur une échelle de dix, il attribue la note de quatre sur la réalisation du ministère de la Bonne gouvernance qui a été créé depuis deux ans déjà.

Affaire BAI

Il est catégorique. C’est Roshi Bhadain qui a causé la chute de la BAI et non pas le ministre Vishnu Lutchmeenaraidoo. « Lorsque nous évoquons les assurances, cela tombe sous le ministère de Bhadain. J’ai demandé ce dossier en priorité. J’ai constaté qu’il y a plusieurs changements en termes de chiffres et j’ai constaté qu’il y a des erreurs graves en termes d’évaluation. Il y a eu des exagérations. Il ne faut pas oublier que Roshi Bhadain était entouré de conseillers parmi Akilesh Deerpalsing, qui était un de mes juniors à l’époque. » Le nouveau ministre de la Bonne gouvernance étudie actuellement ce dossier et un dénouement concernant les paiements est à prévoir.

Les allégations de mafia réfutée

Le ministre MSM rejette catégoriquement les allégations formulées par Roshi Bhadain sur les agissements d’une mafia présumée. « Il évoque une mafia. Nous pouvons en faire de même le concernant.  Nous pouvons aussi avoir des dossiers contre lui. Si li ene zom, li bizin demissionne e ran MSM so siez e affront electora dan ene partiel dan nimero 18. »
Le ministre des Services financiers a également commenté les nominations concernant l’Integrity Reporting Board en critiquant le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, le dossier sur le traité fiscal avec l’Inde et l’enrichissement illicite, entre autres.

Une loi sur les financements politiques
Le ministre Sesungkur estime qu’il est nécessaire d’avoir des données sur le financement des partis politiques. « Nous devons mettre de l’ordre sur ces financements et avoir des règlements. Ce n’est pas juste à Maurice qu’il existe ces financements politiques mais également en Amérique. Il faut avoir une traçabilité », affirme-t-il.

 

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