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Le drame d’un couple dont l’enfant a failli mourir noyé dans un puits d’absorption

pisoir Un pisoir qui incommode terriblement Dora et sa famille.

Un enfant âgé d'un an et demi a échappé de justesse à la mort lorsqu'il est tombé dans un pisoir, qui n'a pas été creusé par la famille. La police de Mahébourg, le Conseil de district de Grand-Port, l’hôpital de Rose-Belle, ainsi que les élus de la circonscription sont au courant de cette affaire.

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Pour mieux comprendre ce qui se passe, remontons au début de l'histoire. Dora (le prénom a été changé), 26 ans, habite à Ville-Noire. Le terrain appartenait à son beau-père, décédé depuis, mais un voisin avait fait creuser un puits d’absorption (pisoir) non pas sur son terrain, mais sur celui du beau-père de Dora.

Quand Dora est venue habiter dans la maison, elle a constaté que le pisoir du voisin causait de gros problèmes en débordant régulièrement, car l'eau se répandait dans la cour. « J'ai trois enfants, âgés respectivement de neuf ans, cinq  ans et un an et demi. Mais ils ne peuvent pas jouer dans la cour », rapporte-t-elle.

«Même les médecins ont été perplexes par le genre d’infection dont a été victime mon garçon»

Pas moins de quatre fois, elle a demandé au voisin de faire le nécessaire, c'est-à-dire de creuser un puits d’absorption sur son propre terrain, afin qu'elle ne soit plus embêtée par toute cette eau puante venant de chez lui. Comme il ne réagissait pas, Dora a porté plainte au département sanitaire. Le voisin a alors dit qu'il était très occupé par ses affaires personnelles et a demandé qu'on lui accorde un délai. Une année est passée et il n'a rien fait. Dora dit qu'au contraire, il a bâti d'autres édifices sur place, mais n'a pas installé le puits d’absorption.

Un drame évité de justesse

Ce qui devait arriver est arrivé un jour. Le mois dernier, lors d'un moment d'inattention de sa mère, le dernier enfant, qui pouvait maintenant marcher, s'est dirigé vers la basse-cour et est tombé dans le pisoir. Heureusement que Dora a rapidement remarqué sa disparition et a commencé à le chercher hâtivement. Elle devait le voir dans le trou. Choquée et tremblant comme une feuille, elle l'a sorti de là, mais le bébé a développé une infection. Elle l'a emmené à l'hôpital de Rose-Belle, où il a passé deux semaines. « Même les médecins ont été perplexes par le genre d’infection dont a été victime mon garçon. Je leur ai expliqué ce qui s’était passé », déclare Dora.

Il revient creuser un autre pisoir dans le terrain de Dora

Vu que le pisoir débordait souvent, le voisin a décidé d’en creuser un autre. Mais selon Dora, il est revenu dans sa cour à elle ! Il a même envoyé quelqu'un pour effectuer les travaux. Dora a alors appelé la police de la localité qui a arrêté l'ouvrier. En fait, elle l'avait averti une première fois de ne pas venir dans sa cour, mais il a persisté. Elle raconte qu'il a passé une journée en cellule policière avant d'être libéré sur parole en début de soirée. Quand Dora a demandé aux policiers pourquoi il avait été remis en liberté, ils ont dit qu’il en était ainsi.

Depuis, Dora lutte toujours pour que le voisin n’utilise plus le pisoir creusé dans sa cour à elle. Elle a frappé à plusieurs portes. Elle s'est rendue au département sanitaire, au Conseil de district de Vieux Grand-Port et au CAB, où elle dit avoir évoqué le problème avec les élus de la circonscription. « Ils ont donné des coups de fil, mais il est malheureux que rien n'a été fait jusqu'ici, malgré la pression de ces élus », déplore la jeune femme.

O(bligés à jouer à l’intérieur durant les vacances d’été

Dora regrette beaucoup que ses enfants seront obligés de jouer à l’intérieur de la maison et non dans la cour, comme les autres enfants. « Comment les laisser jouer dehors dans ces conditions ? Il y a cette puanteur et puis, ils seront exposés aux moustiques. Mais surtout, j’ai peur que l’incident qui a failli coûter la vie à mon bébé ne se répète », déclare cette mère encore marquée par ce qui s’est passé le mois dernier. Elle est révoltée par cette situation.

«Je veux juste qu’il creuse chez lui»

Dora reconnaît qu’elle est dans une situation vulnérable, qu’elle n’est pas de taille à lutter contre ce voisin qui semble, selon elle, avoir des connexions bien placées. Alors, tout ce qu’elle demande, c’est que le voisin creuse chez lui au lieu de creuser chez elle. « Mon compagnon est un maçon. Autrefois, c’est lui qui a posé des marbres chez le voisin en question. Mais aujourd’hui, il se montre peu reconnaissant et nous domine. Il semble profiter du fait que mon compagnon, qui est d’un certain âge, est malade et voit de moins en moins maintenant. Il profite de notre vulnérabilité », déplore Dora.

Des dommages si elle ne laisse pas le voisin faire ?

Comme si tout cela ne suffisait pas, Dora fait face à un autre dilemme, qui dépasse sa compréhension : elle dit avoir reçu une mise en demeure, qui exige d’elle de laisser son voisin creuser un nouveau pisoir dans sa cour à elle, sinon elle risque de payer des dommages conséquents. «  Comment une telle chose est-elle possible ? » se demande-t-elle.

Dans une mise en demeure - Le voisin : «La déclaration de Dora est fausse et malveillante»

Dans une mise en demeure en date du 26 octobre 2017, faite par l’avocat du voisin à l’encontre de Dora et du ministère du Logement et des Terres, il est mentionné que le terrain qu’occupe actuellement le voisin lui a été loué à bail par le ministère du Logement et des Terres pour une période de 58 ans.

Le document mentionne aussi que Dora occupe actuellement un terrain avoisinant qui fut autrefois loué à un certain monsieur qui est maintenant décédé.

Dans le même document, le voisin accuse Dora de l’avoir insulté plusieurs fois et aussi de les avoir harcelés, lui et sa famille, interrompant la quiétude familiale. Il dit avoir porté plainte contre elle en pas moins de six occasions, avec pour preuves les six OB Numbers, au poste de police de Mahébourg. Pour lui, c’est elle qui représente une source de nuisance.

Le voisin mentionne aussi que Dora a donné une déclaration fausse et malveillante au département sanitaire du ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie, à l’effet qu’il (le voisin) ne fait pas usage d’un puits d’absorption pour les eaux usées, ce qui est complètement infondé. Il insiste qu’en fait, c’est elle qui l’a empêché d’avoir accès au mainhole du puits d’absorption, qui se trouve sur son terrain à lui, pour qu’il fasse évacuer les eaux usées.

 

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