La guerre, loin d’être une machine à tout broyer sur sa route, peut cependant, pour des besoins de défense, pousser les hommes à construire des fortifications. Des réalisations, devenant des vestiges pour la postérité, qui nous invitent à prendre connaissance de l’histoire de notre pays.
Nous en voulons pour preuve le Donjon St Louis, qui surplombe la rivière St Louis, dont le lit trop souvent débordé fait trembler de peur les habitants de Canal Dayot.
Situé sur une petite colline à Canal Dayot, sur un terrain de quatre arpents, cette forteresse a été construite sous l’administration du gouverneur Mahé de Labourdonnais.
Ce rempart de la défense française a été aménagé en fait par le gouverneur Dumas pour défendre le flanc sud de Port-Louis.
L’histoire indique qu’en 1759, il était armé de trois canons et entouré de trois parapets, avec une muraille défensive de 1m40 de haut et de 2m04 de large. À l’arrière se trouvait une petite réserve contenant 40 barils de poudre pour faire reculer tous les assaillants.
Si le Donjon est visible de la route principale à GRNO, il n’en demeure pas moins vrai que la déception est grande pour tous ceux qui l’ont visité. Comme les autres bâtisses datant de plus de trois siècles, il a été abandonné à son triste sort, envahi d’herbes folles et rongé par l’érosion.
Et pourtant, pour les colonisateurs, il était de leur objectif de transformer l’île Maurice sauvage en une colonie rentable et une terre de défense. Ainsi, Maurice foisonne de vestiges historiques, dont les réalisations sont hollandaises, françaises et britanniques, entre autres.
Certes, il y a la nécessité d’enfouir le colonialisme. Encore faut-il que ses traces soient repérables pour en porter témoignage !
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