Le calvaire d’un marchand ambulant : il n’a pas les moyens de payer ses factures

Mohammad Sheriff habite Camp Yoloff, Port-Louis. Il ne sait plus à quel saint se vouer depuis que son travail ne marche plus.

Ce marchand ambulant de la capitale exerce ce métier depuis plus de dix-huit ans. « C’est comme cela que j’ai toujours gagné ma vie, pour subvenir aux besoins de ma famille », explique-t-il. Il raconte que depuis que les marchands ambulants ont été relogés tout près du Jardin de la Compagnie, ses activités ne se déroulent pas normalement.

«  Depuis que je suis placé à proximité du Jardin de la Compagnie, les affaires bougent à peine, la vente de mes produits est très faible, parce que le lieu où nous avons été relogés n’est pas très fréquenté du public», explique ce père de famille. Actuellement en période de jeûne du Ramadan, il affirme que cette situation financière est d’autant plus difficile à tenir.

Ces difficultés perdurent depuis pratiquement deux ans. « Il y a des jours où je n’ai rien à donner à mes enfants pour qu’ils se mettent quelque chose sous la dent. C’est triste et je me sens si impuissant étant donné que je suis l’homme de la famille, leur soutien », explique Sheriff.

Sa femme, quant à elle, travaille dans un magasin de la capitale. Elle touche un salaire qui est à peine suffisant pour couvrir les dépenses du mois. «  Ma femme est souvent malade, de ce fait elle s’absente constamment et cela est déduit de son salaire. Mes fils sont tous scolarisés et je ne peux me permettre de payer les leçons particulières de mon fils, l’ainé, qui est en Form IV. Actuellement, j’ai un gros souci, car je dois la somme de Rs 4 000 à l’enseignant en question.»

Sheriff lance un appel à la générosité des Mauriciens afin que des bienfaiteurs puissent l’aider à payer ses factures et acheter des provisions pour sa famille. Tous ceux ou celles qui veulent aider peuvent contacter Sheriff sur le 5735 0684.