À l’approche des pluies d’été : gare aux moustiques et à l’intoxication alimentaire

Les orages et les pluies localisées, qui ne sont pas encore arriver mais qui sont courants en cette période de l’année où la chaleur est forte, sont favorables à la prolifération des moustiques. Principalement ceux de la famille anophèle et les moustiques tigres (Aedes ; NdlR) qui sont vecteurs de maladies comme la dengue, le chikungunya et le paludisme. Les moustiques adorent le climat chaud et humide, comme c’est d’ailleurs le cas depuis plus d’une semaine à Maurice. Le temps nécessaire pour l’incubation des œufs est réduit quand le climat est aussi humide. 

Même si pour le moment il n’y a pas eu de cas de dengue ni de chikungunya, nous devons rester sur nos gardes. N’oublions pas que nous avons eu droit à une épidémie de dengue en début d’année avec plus d’une centaine de cas récencés. Il est donc recommandé de prendre des précautions d’usage, comme éliminer tous les points d’eau stagnante, tels que les boîtes de conserve, les vieux pneus et autres déchets qui peuvent contenir l’eau de pluie. 

Certaines régions sont plus à risques avec l’existence de marécages. A contrario, aux endroits dépourvus de ces caractéristiques, il ne devrait pas y avoir de recrudescence de moustiques. Comme l’explique le Dr Deoraj Caussy. « La forte chaleur évapore plus rapidement l’eau. En l’absence de cette eau stagnante, il manque au moustique un élément important de son développement. Du coup, il cesse de se développer. En revanche, et sans vouloir être trop alarmiste, si les pluies d’été font leur apparition, elles relanceront le cycle de reproduction des moustiques. »

Hormis les moustiques, la forte chaleur représente un réel danger. Le Dr Deoraj Caussy recommande, par exemple, aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires et d’autres pathologies chroniques de prendre des précautions. « Elles doivent éviter de trop s’exposer au soleil. Elles doivent boire beaucoup d’eau. » 

Il rappelle que la forte chaleur a aussi une incidence sur la prolifération des bactéries dans les aliments. Il recommande la prudence quand il s’agit d’acheter de la nourriture disponible dans le commerce, qui reste parfois des heures dans les vitrines ou qui est vendue dans la rue. « Les risques d’avoir une  gastro-entérite ou une intoxication alimentaire sont élevés », conclut-il.