Ce fut une semaine particulièrement riche en actualités. Entre la polémique autour de la vice-Présidence de la République, le branle-bas de combat suite à la diffusion d’une vidéo d’un Mauricien appelant ses coreligionnaires à intégrer Daech, le débat autour de la compensation salariale et enfin le premier anniversaire de l’Alliance Lepep au pouvoir, il y a de quoi nourrir l’appétit des uns et des autres, pourvu que l’on s’intéresse aux actualités de ce pays.
Sur le premier sujet, on a pu constater que certaines mauvaises habitudes ne sont pas encore totalement passées. L’éviction de Menon Murday de la liste des candidats à la vice-Présidence de la République au bénéfice de l’ancien juge et Ombudsperson for Children, Vidya Narayen, a provoqué les foudres des associations socioculturelles tamoules.
Le problème n’était cependant pas spécialement que le candidat battu du MSM aux élections générales n’accède pas au sommet de l’état, mais que le pedigree ethnique de Vidya Narayen ne correspondait pas tout à fait au profil voulu.
La tension était telle que Pravind Jugnauth a trouvé nécessaire d’apporter son soutien actif à Menon Murday, en dépit de la décision du Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, d’écarter le principal intéressé.
La démarche de Vidya Narayen, désignée par le chef du gouvernement, pour s’asseoir dans le fauteuil de vice-Présidente de la République, de se retirer volontairement pour protester contre la coloration ethnique du débat mérite d’être saluée. Très peu sont ceux qui auraient tourné le dos à une retraite dorée avec berline, chauffeur, garde du corps et secrétaire à vie, sans oublier une pension à six chiffres.
La menace Daech est à nos portes. Une poignée de Mauriciens est déjà partie depuis quelques temps prêter main forte à cette organisation extrémiste. Cette semaine, nous avons pu voir une vidéo de propagande émanant de Daech, où un de nos compatriotes invite, en kreol, à venir soutenir le califat.
La vigilance est de mise. Les services de renseignements et de sécurité ont tout intérêt à fonctionner comme il se doit. Des mesures sont nécessaires pour éviter que d’autres jeunes ne plongent dans la radicalisation.
La compensation salariale n’a laissé personne insensible. De Rs 150 pour tous, elle a évolué rapidement à Rs 250 quelques jours plus tard pour ceux gagnant moins de 10 000 et Rs 150 pour le reste. Pour en arriver là, il aura fallu un gros mécontentement au niveau des syndicats et des travailleurs.
La première année au pouvoir célébrée vendredi, il reste encore quatre années à l’Alliance Lepep pour compléter son mandat. Le bilan est mi-figue mi-raisin. Il y a eu du très bon, mais aussi du très moyen. Le chômage, l’insécurité routière et l’insécurité tout court demeurent un fait.
Cependant, beaucoup de chantiers ont été ouverts. Au faux pas des nominations politiques, on a eu droit à une loi sur la bonne gouvernance pour lutter contre l’enrichissement illicite. Aux terres de l’état reprises par dizaines, souvent à raison, on a eu droit à une flopée de projets de Smart Cities. En attendant, l’opération nettoyage continue.
Cette seconde année sera sans aucun doute celle de la confirmation. à la même date, en 2016, on saura avec plus de précision si on est sur la bonne voie.
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