Pour quelle raison la Sécurité sociale a-t-elle rejeté la demande d’aide d’une mère pour son bébé, un prématuré de surcroît ? En visitant la maison de celle-ci, les officiers ont constaté que la maison respire le confort avec lit, armoire et téléviseur parmi d’autres mobiliers. L’envers du décor est cependant affolant. La jeune femme court le risque de se retrouver à la rue avant Noël.
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Mme Nunkoo traverse actuellement une des périodes les plus difficiles de son existence. Il n’y a pas longtemps, elle a loué une maison à Rs 4 000 où elle s’est installée avec son compagnon, maçon de son état. Comme elle avait un emploi, elle a pu obtenir l’aide d’une agence de financement pour meubler la maison. Sa vie a commencé à basculer lorsqu’elle a mis au monde un bébé prématuré qui pesait un kilo à la naissance.
De santé fragile, l’enfant a nécessité des soins hospitaliers. « Je devais l’emmener chaque semaine à ses rendez-vous. J’ai dû quitter mon travail pour m’occuper de lui personnellement. Mon employeur n’aurait d’ailleurs jamais accepté mes absences régulières et je ne pouvais pas non plus envisager de laisser mon enfant dans une crèche », explique Mme Nunkoo.
Au fil des semaines, le nourrisson a connu une détérioration de son état de santé et une intervention chirurgicale était nécessaire. Il a fallu obligatoirement se tourner vers une clinique. Une organisation a payé la moitié des frais d’hospitalisation.
Le bébé requiert des soins particuliers, par exemple il a besoin d’un lait spécial qui doit être acheté en pharmacie. Tous les revenus de la famille y passent. « Mon compagnon n’a pas un emploi fixe. Lorsqu’il pleut, il ne peut pas travailler », explique la jeune femme. C’est alors que Mme Nunkoo décide de se tourner vers la Sécurité sociale.
«Ce que les officiers de la sécu ont vu n’a pas joué en ma faveur»
Les officiers sont venus visiter la maison de Mme Nunkoo pour un constat de sa condition de vie. Ce qu’ils ont vu – les meubles, le téléviseur etc. - suggère qu’elle n’est pas une personne dans le besoin. « Ce que les officiers ont rapporté n’a pas joué en ma faveur. C’est ainsi que ma demande d’aide pour le bébé a été rejetée», a avancé Mme Nunkoo.
Comme un malheur ne vient jamais seul, le couple rencontre des difficultés pour payer les factures, avec pour conséquence une coupure de l’alimentation de l’électricité par les officiers du CEB. « Il m’a fallu me rendre au bureau du CEB, les suppliant de rétablir l’électricité en leur montrant les papiers médicaux de mon bébé ». Ils ont finalement accepté de le faire.
Le mauvais sort continue à s’acharner. Mme Nunkoo voit se profiler la menace de saisie de ses meubles. Elle doit au total Rs 80 000 à l’agence. Puis c’est au tour du propriétaire de se manifester pour demander à ses locataires de quitter la maison. « Il nous a donné un mois pour le faire. » L’échéance arrive à la mi-décembre. La famille ne sait plus quoi faire et n’a qu’un souhait : obtenir une maison de la National Empowerment Foundation.
C’est ainsi qu’est intervenu Clifford Vellien, Communication Manager de l’organisation. Ce dernier a expliqué en détail les critères d’éligibilité à respecter. Mais Mme Nunkoo ne doit pas se leurrer, a-t-il tenu à préciser. Les choses ne se passent pas du jour au lendemain. À la demande de la rédaction, Clifford Vellien s’est déclaré disposé à prodiguer des conseils à Mme Nunkoo. Elle pourrait éventuellement compter sur l’assistance des organisations non gouvernementales en attendant que le dossier de demande de logement social soit considéré par la NEF.
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