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L’absence de communication du PMO décriée

Selon le directeur de la communication au PMO, Rudy Veeramundar, on ne peut parler de déficit de communication entre la presse et le pouvoir. Il estime qu’à l’heure de l’instantané, les modes traditionnels de communication se perdent au profit des réseaux sociaux. Les autres intervenants ont fustigé l’absence de communication du PMO.

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Certes, dit-il, le gouvernement maintient une ligne de communication avec les médias, mais en a aussi établi une directement avec la population. Il cite notamment CSU.mu (Citizen Service Unit) pour que les citoyens puissent exprimer leurs doléances. Il parle de l’installation de 350 points Wi-Fi gratuits à travers le pays. Il ajoute que la retransmission en direct des travaux parlementaires fait aussi partie de la volonté du gouvernement de rester en contact avec la population.

À cet effet, il estime qu’il y a une fausse perception selon laquelle Pravind Jugnauth pêche au niveau de la communication, car depuis qu’il est Premier ministre, il n’a tenu aucune conférence de presse. « C’est inévitable qu’un chef de gouvernement tienne une conférence de presse quand il a des choses à communiquer, parmi, des projets qui ont été matérialisés ». Il estime qu’il n’y a aucune volonté des ministres et du Premier ministre d’être redevable.

Parlant de l’absence de réaction du chef du gouvernement sur les incidents de La Butte et de Résidence Barkly, Rudy Veeramundar soutient qu’il y a un porte-parole du gouvernement, en l’occurrence Etienne Sinatambou, pour animer une conférence de presse hebdomadaire afin de commenter  l’actualité, dont le Metro Express. 

Pour Alain Gordon-Gentil, ancien directeur de la cellule de communication du Bureau du Premier ministre sous Ramgoolam, il est plus que souhaitable que le Premier ministre anime des conférences de presse régulièrement.  « Ce que les gens veulent savoir, à travers la presse, c’est dans quelle direction va le pays sous ceux qu’ils ont placés au pouvoir. Et cela, on ne l’a pas vu depuis l’arrivée de ce gouvernement », dit-il. Toutefois, il comprend qu’on ne peut avoir une transparence absolue, car il y a des choses qu’un Premier ministre ne peut révéler au grand public. « Me ceki li pas kapav dir bien tigit par rapor a ceki li kapav dir », dit-il.

Situation à la MBC

Pour Alain Gordon-Gentil, il est grand temps de réformer la MBC, notamment ses bulletins d’information qui sont basés essentiellement sur les activités ministérielles. Il avance que ce phénomène a commencé réellement en juin 1982 et que la situation s’est dégradée. « On paie le prix d’une lente détérioration et je pense que la situation est devenue ingérable. On ne peut parler seulement d’ingérence politique, mais aussi de celle de certaines organisations socioculturelles, qui pèsent considérablement », dit-il.

« Personne ne veut rénover cette station, car cela va remettre trop de choses en jeu, notamment le pouvoir politique, le pouvoir des journalistes... », poursuit-il.

Rudy Veeramundar parle également de « libertés que certaines personnes ont adoptées et qui ne sont écrites nulle part ». 

Il trouve que le cas du directeur-général de la station nationale, Mekraj Baldowa, suspendu pour la non couverture des incidents de La Butte et de la Résidence Barkly, est une indication claire et nette qu’il n’y a pas d’ingérence dans le fonctionnement de la MBC. Il avance que la MBC est appelée à changer.

Répondant à une question de Jean-Luc Émile, il affirme avoir dit au conseil d’administration de la corporation qu’il n’est pas satisfait de la présentation du bulletin d’informations de 19 h 30.

Commentant la réintégration de Mekraj Baldowa, il avance que, si ses explications sont valables, il a droit à une deuxième chance, surtout s’il est un bon gestionnaire.  

Mauvais signal

L’ancien directeur-général de la MBC, Trilock Dwarka, est contre la suspension de Mekraj Baldowa. « C’est un mauvais signal. Ce n’est pas possible qu’on ait un directeur-général qui est sous le coup d’un sévère avertissement et qu’on attende qu’il deliver the goods », dit-il. Il explique que tous les médias font des erreurs et qu’il faut accepter une certaine marge d’inexactitude. « Certes, il y a eu un gros manquement, mais je pense qu’il y avait d’autres moyens de régler ce problème », dit-il.

À une question de Nawaz Noorbux, relative au fait que Rudy Veeramundar siège également au conseil d’administration de la MBC, Trilock Dwarka trouve qu’on ne peut avoir de big brother à la MBC. Il est aussi pour un amendement de la MBC Act, en particulier sur la nomination de son directeur -général. Il se prononce en faveur d’un appel à candidatures public sur la base d’un projet.

 

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