Live News

La Saint-Sylvestre au boulot: ils racontent

Alors que la majorité des Mauriciens ont eu l'esprit à la fête et aux réjouissances, certains de nos compatriotes ont été, eux, à la tâche pour la Saint-Sylvestre. Abnégation, dévouement, altruisme, les qualités qui font la différence chez ces compatriotes qui trouvent malgré tout un grand réconfort dans l'esprit de famille et de solidarité partagé avec leurs collègues en cette soirée très spéciale.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7760","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-12501","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Steve France"}}]] Steve France

<
Publicité
/div>

Steve France: « Le travail passe avant tout »

Steve France a été une nouvelle fois de service à l’occasion du Nouvel an. Pour ce vigile de 40 ans, le travail passe avant tout : « C'est vrai que je n’ai pas pu faire la fête avec mes proches. Mais le travail est primordial. Ce sont les aléas du métier ». Mais ce n'est que partie remise, parce que celui-ci s’est bien rattrapé le 1er janvier. [row custom_class=""][/row]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7759","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-12500","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Mooroogun Coopen"}}]] Mooroogun Coopen

Mooroogun Coopen: « C’est le moment de faire la différence »

Pour les cuisiniers d’hôtels, décembre est le mois le plus important de l’année. Et le repas du 31 décembre se doit d’être exceptionnel. C’est ainsi que le chef Mooroogun Coopen voit les choses. « On doit être en cuisine à créer des merveilles. Si un chef est chez lui un 31 décembre, c’est qu’il est en train de rater une occasion de faire la différence », estime ce chef qui compte 23 ans de service. Chef à l’hôtel Le Canonnier, Mooroogun Coopen a été en cuisine dès 5 heures du matin le 31 décembre. « Et souvent quand je rentre à la maison après minuit, je suis trop fatigué pour faire la fête », raconte-t-il. Mais exceptionnellement, cette année va être un peu différente pour ce chef qui a toujours manqué le réveillon à la maison. « L’hôtel invite les membres de nos familles à venir dîner. Donc, même si j’ai été en cuisine, mes enfants et mon épouse ont été juste à côté en train de dîner ce que j’ai préparé avec ma brigade en cuisine. Ce sera un grand changement après bien longtemps », estime le chef. [row custom_class=""][/row]

D.M, ambulancier: « Il faut sauver des vies »

D.M est ambulancier depuis plus de 25 ans. Il est âgé de 56 ans. Au cours de sa carrière, cet habitant de l'Ouest  a souvent été loin de ses proches à l’occasion des réveillons de la Saint-Sylvestre. Cette année encore, il est prévu qu'il travaille le soir du 31 décembre. « L'administration prépare chaque année un plan de travail. Si je travaille ce 31 décembre, un autre collègue travaillera le 31 décembre de l'année suivante. À cette date l'an dernier, j'étais à la maison. Je suis triste d'être loin de ma famille la veille du Nouvel An, mais le travail est tout aussi important à mes yeux », explique ce père de trois filles. L'ambulancier fait ressortir que les cas d'urgence sont bien plus nombreux lors de la Saint Sylvestre. « Nous enregistrons d'innombrables cas d'overdose d'alcool. La majorité des accidents de la route est également liée à un abus d'alcool. Nous faisons le plus vite possible pour arriver sur le terrain afin d'apporter notre soutien. De ce fait, nous n'avons pas le temps de penser à la fête. Ce qui nous importe, c’est de sauver des vies humaines » dit-il. Il arrive aussi que l'ambulancier et ses collègues se cotisent pour préparer le repas du réveillon. Ils partagent le dîner sur leur lieu de travail pour se rappeler des moments familiaux. [row custom_class=""][/row]

R. R, policier: « Un jour comme un autre »

La force policière est un service important dans une démocratie.  Elle est très sollicitée, surtout en période de festivités. De ce fait, R.R ne se plaint pas s’il lui arrive de travailler lors de la Saint Sylvestre. Policier depuis une dizaine d'années, ce jeune homme explique qu'il est « on duty » 24 heures/24 et 7 jours/7 même quand il n'est pas en fonction. « Ce 31 décembre, j’ai été au poste de 18 à 2 heures le lendemain matin. Je profite de ce fait de la journée pour rendre une visite à mes proches ou pour les appeler pour leur souhaiter une bonne et heureuse année. J'embrasse mon épouse, mes parents et mes beaux-parents » dit-il. Le 31 décembre est pour lui un jour comme un autre. « J’ai fait un suivi sur tous les cas enregistrés. Si jamais, un meurtre ou un accident se produit, il va falloir aller sur le terrain. J'ai fait la promesse de toujours venir en aide aux citoyens », indique notre interlocuteur. [row custom_class=""][/row]

Pascaline 34 ans: « Absente trois réveillons »

C'est un métier riche en découvertes, mais aux horaires irréguliers. Être hôtesse de l'air demande dévotion et sens de l'engagement. Pascaline est hôtesse de l'air depuis bientôt cinq ans, elle aime son métier, mais comme beaucoup d'autres, elle souhaiterait que les choses se passent différemment en cette période de fête. « Depuis mon début de carrière, j'ai travaillé à trois reprises durant le réveillon du Nouvel an » explique notre interlocutrice, « mais comme c'est un choix de carrière, je ne peux pas me plaindre. »  Cette mère de famille quitte son enfant et son mari cette année pour s'envoler pour Bombay. À Hong Kong, en France, en Inde, il faut se préparer psychologiquement à ne pas fêter la Saint Sylvestre entouré de la famille, mais plutôt de collègues. À minuit pile, heure de Maurice, nous sommes tous scotchés au téléphone, « il m'est arrivé par le passé de sortir prendre un verre et profiter de l'ambiance des pubs pour ne pas être trop triste enfermée à l'hôtel alors que tout le monde s'amuse à Maurice ». Toutefois, elle explique que travailler ce jour-là comprend aussi certains avantages, comme percevoir une meilleure allocation contrairement à celle octroyée pour les autres vols. « Je dois dire qu'avec le temps on arrive par s'y faire. J'ai expliqué à mes enfants que nous célébrerons le Nouvel an à mon retour, d'ailleurs les membres de ma famille qui connaissent mon emploi du temps ont adapté les déjeuners et les dîners festifs selon ma disponibilité ». [row custom_class=""][/row]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7758","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-12499","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Julien Maurer"}}]] Julien Maurer

Julien Maurer, employé dans un centre d'appel: « Nous sommes ici comme dans notre deuxième famille »

Cela fait deux ans que Julien va travailler dans la nuit de la Saint Sylvestre. Le jeune homme de 21 ans se dit attristé de ne pas pouvoir passer le réveillon avec les membres de sa famille: « Je vais terminer à une heure du matin pour rentrer chez moi à 2 h 00. À cette heure, tout le monde sera déjà au lit. Et je ne vais malheureusement pas pouvoir faire la fête avec eux ». Cependant, Julien pourra compter sur ses collègues pour lui remonter le moral: « Nous sommes ici comme dans notre deuxième famille. Ainsi, nous allons réveillonner entre collègues pour nous mettre du baume au coeur ».
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !