La Présidence s’interroge sur la proximité des élus avec Sobrinho

Les hostilités entre la présidence et l’hôtel du gouvernement vont crescendo. Après que le Premier ministre a déclaré que la pression populaire réclame le départ d’Ameenah Gurib-Fakim du Réduit, à la suite des révélations sur ses dépenses effectuées avec la carte de crédit de l’ONG Planet Earth Institute, l’administrateur de la page Facebook du Château s’amuse à lui faire des pieds de nez.

La pression populaire étant uniquement visible sur les réseaux sociaux, l’administrateur a posté vendredi soir 16 mars un message de sympathie d’un membre du public à l'adresse de la présidente. L'internaute s’interroge sur l’identité de celui qui a obtenu une villa au Portugal, le nom de celui qui a agi comme agent immobilier auprès de Royal Park pour Alvaro Sobrinho et qui a donné des instructions afin que l'homme d'affaires soit accueilli au Réduit. Il pose la question de savoir qui a introduit le banquier à la réputation sulfureuse auprès d’Ameenah Gurib-Fakim et qui lui a fait obtenir ses permis pour opérer à Maurice.

Ses interrogations tournent également autour de l’identité de ceux ayant bénéficié des largesses d’Alvaro Sobrinho, telles l’utilisation de ses Range Rover ou ses Jaguar, et de rémunérations alors qu’ils étaient employés dans la fonction publique.

Enfin, et plus grave : l'internaute se demande qui sont ceux à l’Assemblée nationale, sur les bancs de l’opposition comme de la majorité, qui ont fait des affaires avec Alvaro Sobrinho.

Clairement, Ameenah Gurib-Fakim veut des réponses à ces questions vu qu'elle doit valider les « posts » de l’administrateur. La président de la République, en effet, n’est pas une férue de tweets, contrairement au président américain Donald Trump.