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La longue et fastidieuse attente exaspère les demandeurs

Ils étaient plus de trois cents à se tenir en file indienne au centre de conversion situé dans l’immeuble Emmanuel Anquetil, à Port-Louis, le lundi 20 mars. L’équipe du Défi Quotidien a réuni les témoignages de certains de ceux qui attendaient de compléter les procédures pour obtenir leur carte biométrique.

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Antoine Pierre.

Appuyé contre un mur, Antoine Pierre, un habitant de cité-La Cure de 67 ans, paraît à bout de patience. Il a l’air fatigué. Il avoue qu’il a le ventre creux et qu’il souhaite rentrer au plus vite chez lui. Devant lui, plus de cent personnes attendent leur tour.

« Je ne sens presque plus mes jambes. Je crains d’avoir à revenir demain et d’être confronté à la même foule », lâche-t-il. Il reproche aux autorités de n’avoir pas prévu de sièges pour ceux qui doivent faire la queue. « Il est clair que personne ne se soucie de la santé des personnes âgées. »

Ameena Korimbocus, une sexagénaire qui réside à Pailles, se plaint de douleurs au dos. Elle qualifie cette attente de véritable parcours du combattant. « J’accompagne ma fille qui a égaré son ancienne carte. La police me dit que je dois faire les démarches le même jour. »

Le couple Luximon (en avant-plan).

Également parmi l’assistance : le couple Luximon, qui vient de Bel-Air–Rivière-Sèche. Mari et femme sont assis à même l’escalier. L’épouse se frotte la jambe droite. Elle précise qu’elle a commencé à ressentir une douleur à force d’être restée longtemps debout. « Nous avons quitté notre domicile vers 8 h 30 sans savoir ce qui nous attendait. Nous avons été pris de court par cette foule. Nous trouvons cela irritant de devoir sortir d’aussi loin pour venir chercher cette carte. Les autorités auraient dû nous faciliter la tâche en décentralisant ce service », avance Rashmi Luximon. Son époux, Sanjuraj, âgé de 30 ans, concède que la nouvelle carte ne faisait pas partie de ses priorités vu que l’ancienne était encore valable. Pour éviter des problèmes, il a décidé de venir réclamer la nouvelle.

Georges Gabriel.

Georges Gabriel, 54 ans, domicilié à La Tour Kœnig, avoue lui aussi que c’est la forte amende prévue contre ceux qui ne détiendraient pas la carte biométrique qui l’a poussé à se présenter au centre de conversion.

Il dit avoir pris un jour de congé, car il s’attendait à une telle file d’attente. Le quinquagénaire a, cependant, du mal à dissimuler son mécontentement. « Nous étions contre le fait d’avoir à fournir nos données personnelles à l’État. Mais nous devons finalement nous avouer vaincu », martèle-t-il.

 

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