Economie

La Côte d’Ivoire s’inspire d’Ébène pour sa ville technologique

La cybercité serait un modèle sur lequel la Côte d’Ivoire veut se baser pour construire une ville moderne à proximité d’Abidjan. Une délégation ivoirienne est en mission à Maurice, pour présenter ce projet et chercher l’expertise et la participation des sociétés locales.

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« Nous avons été très charmés par l’exemple d’Ébène », a affirmé Philippe Pango, directeur-général du Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie (VITIB), à l’issue d’une présentation sur les opportunités d’investissements pour développer cette ville, mercredi 8 mars, à Ébène. Le VITIB a comme actionnaires l’État et des sociétés du secteur privé.

À une trentaine de kilomètres d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, la nouvelle ville devrait se dresser sur quelque 620 hectares. Cette ville accueillera des activités liées à la technologie, la zone franche et l’ingénierie légère, entre autres. En sus du volet industriel, elle comprendra de zones résidentielles et commerciales. Quelque 20 000 personnes y habiteront dans un premier temps, selon le concept de « travailler, vivre et se divertir », des mots qui résument la philosophie des projets de villes intelligentes à Maurice.

Les huit secteurs identifiés sont une tour, des espaces-bureaux en élévation, des hôtels d’affaires et pour le tourisme (vu la proximité avec la mer), les projets résidentiels (appartements, villas et bungalows), centre commercial, bloc pour la logistique, pont à péage et production d’énergies renouvelables.
Pour Philippe Pango, la construction de cette ville commence à zéro. Il y a une nécessité et une urgence pour aménager les nouvelles infrastructures. Les sociétés qui financeront ces projets s’en chargeront également de la gestion. À Maurice, a-t-il dit, les contacts dans ce sens ont été positifs et méritent d’être approfondis au retour de la délégation en Côte d’Ivoire. Cette mission de cinq personnes de la VITIB est à l’invitation du Mauritius-Africa Fund, un organisme étatique tombant sous la responsabilité du ministère des Finances, qui agit comme fer de lance des investissements mauriciens sur le continent.

Comment la Côte d’Ivoire cadre avec la politique africaine du gouvernement ? « C’est le pays qui enregistre la plus forte croissance en Afrique de l’Ouest, soit une croissance moyenne de 9,2 % sur les cinq dernières années. Ce pays est dans une pleine phase de diversification de son économie. Il y a plusieurs secteurs où les entreprises mauriciennes ont des compétences définies et prouvées à exprimer. Nous partageons des espaces communs tels que la Francophonie. Dans les années 80, par exemple, Maurice avait déjà accompagné la Côte d’Ivoire dans le développement de son secteur sucrier », explique Yash Manick, Chief Executive Officer du Mauritius-Africa Fund.

Selon ses attributions, le Mauritius-Africa Fund prospecte le continent africain pour chercher des débouchés favorables aux groupes mauriciens en quête de diversification et d’expansion internationale. La Côte d’Ivoire fait partie d’un groupe de quatre pays avec lesquels le gouvernement mauricien travaille en étroite collaboration pour développer, entre autres, des zones économiques spéciales (ZES). D’ailleurs, la ZES au Sénégal est déjà opérationnelle et devrait accueillir ses premiers locataires incessamment.

 

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