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Krish Hurdowar : le dompteur de l’eau et de la montagne

Vertical World a ajouté d’autres activités dont le ‘team building’, les randonnées et le canyoning.

Il voulait lancer la pratique des escalades de mur, il a fini par proposer le canyoning, le hiking, le team building et le sauvetage ! Le directeur de Vertical World explique comment sa société participe activement à la diversification des loisirs offerts à la clientèle locale et aux touristes.

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Àvoir son profil de près et son parcours d’études, Krish Hardowar ne pouvait qu’atterrir dans une activité qui colle parfaitement à son état d’esprit. Soit l’aventure de haute voltige. D’abord des études à l’école Notre-Dame-des-Victoires à Rose-Hill puis au collège du St-Esprit, dont il loue encore l’enseignement extracurriculaire, déjà alors une prédisposition à sa future profession. Après le secondaire et un job dans le textile, il part en stage d’escalade à La Réunion. De retour à Maurice, il crée Vertical World avec un partenaire français.

« Au départ, dit-il, on voulait promouvoir les escalades de mur, mais cela n’a jamais marché. » L’entreprise reste donc en veilleuse. En 1997, Krish Hardowar part en Corée du Sud dans le cadre d’un programme de l’Unesco. Il se lie d’amitié avec une Américano-Coréenne, qui l’invite à séjourner aux Etats-Unis. À partir de là, les événements s’enchaînent.

En 2000 et grâce à une bourse d’études, Krish Hardowar s’envole aux États-Unis, dans l’État de Washington, où il s’inscrit à la National Outdoor Leadership School. Il obtient un brevet en Wilderness Paramedical, une filière destinée à l’encadrement des individus en montagne durant de longues périodes. « Il s’agit de leur porter assistance en cas de détresse, explique Krish Hardowar, et on peut faire des manipulations avancées en communication avec un médecin. » Après deux années de navette entre Washington, l’Angleterre et Maurice, il ressort de l’école américaine avec un brevet d’instructeur.

Lorsqu’il rentre à Maurice, Krish Hardowar relance Vertical World, dont la gestion était assurée par un partenaire durant son absence. À la raison sociale de l’entreprise, il ajoute d’autres activités dont le team building, les randonnées et le canyoning. « À l’époque, une seule société offrait ces loisirs à travers un tour-opérateur et la clientèle était rare. Les hôtels n’offraient pas encore ces loisirs outdoor et le secteur fonctionnait en cartel, indique-t-il. Notre marketing s’est fait par le bouche-à-oreille. On a commencé avec un contrat sur une centrale thermique du Nord, puis il y a eu un autre sur une base régulière avec Summertimes et une offre de Beachcomber Sports Nature proposant le canyoning, le VTT et le kayak. »

Personnel pluridisciplinaire

Les touristes veulent des activités physiques comme les randonnées dans la nature.

Depuis, la société a acquis une réputation fondée sur son professionnalisme, grâce à un personnel expérimenté et pluridisciplinaire. Krish Hardowar précise que pendant longtemps, il ne s’est pas inscrit sur les fiches de paie, préférant l’investir dans les équipements. « Ce n’est que tout récemment que je me suis octroyé un salaire », lance-t-il en souriant. L’essor de la compagnie a aussi été associé à la diversification de l’offre des hôtels. Ces derniers sachant très bien que leur survie, face à la concurrence des Seychelles ou de Sri Lanka, repose sur la promotion du tourisme d’intérieur. « Notre clientèle comprend monsieur-tout-le-monde, mais il faut aussi compter sur les attentes des jeunes touristes qui ne se contentent plus des offres traditionnelles comme la plage, le soleil et les palaces, fait ressortir Krish Hardowar. Ils veulent des activités physiques comme les randonnées dans la nature. »

À leur bureau, à Floréal, ce sont six permanents, tous formés par les soins du directeur, qui sont toujours aux premiers rangs ainsi qu’une trentaine d’employés à temps partiel. Ils bénéficient tous d’une couverture d’assurance. « Nous avons même les services d’un officier retraité de l’armée française. » Les membres de Vertical World sont des professionnels aguerris. « On ne s’impose pas guide de montagne en un an et des petits détails, qui ne sont pas pris en considération, peuvent s’avérer fatals, fait ressortir le directeur de Vertical World. Il faut aussi savoir que chaque montagne a sa spécificité. »

Seul point noir au tableau : l’état des lieux environnemental de Maurice. « Nous sommes un pays qui manque encore d’entretien et où le sens de l’esthétisme est absent, comparé notamment aux Seychelles, ajoute Krish Hardowar. C’est à l’État et à travers les collectivités locales, entre autres, de veiller à la préservation de nos sites et à la salubrité de nos villes et villages. Cependant à ce jour, il n’existe toujours aucun programme de gestion des sites en plein air. »

  • Leal

 

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