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‘Konferans’ du FIK 2019 - Joe Lesjongard : «La créolité doit être le ciment de la nation»

La ‘Konferans’ du Festival Internasyonal Kreol (FIK), portant sur le thème ‘Kreolite Nou Larmoni’, s’est tenue, samedi matin, à l’hôtel Intercontinental de Balaclava. Lors de son discours, le ministre du Tourisme Joe Lesjongard a fait ressortir que le dossier de l’introduction du kreol morisien à l’Assemblée nationale est à l’étude. Eddy Boissézon, le vice-président de la République, a, lui, mis l’accent sur la préservation de notre héritage culturel. Georges Bredent, le président de l’E.P.C.C Memorial ACTe de la Guadeloupe, a aussi pris la parole. 

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«La créolité doit être le ciment de la nation. C’est ce qui nous unis. Les touristes viennent à Maurice pas uniquement pour nos plages sablonneuses et notre soleil, mais également pour la population mauricienne. Ils veulent vivre une expérience sur le sol mauricien et c’est la créolité qui leur permet de réaliser leurs rêves. La créolité est, en fait, ce lien fort existant entre toutes les communautés présentes dans le pays. Et ce lien représente beaucoup de choses, notamment les diverses cultures et une cuisine variée. Nous devons toutefois reconnaître que le lien fort qui existe entre nous est la langue créole. D’où le fait que la force de notre créolité réside dans la langue créole, que nous devons toujours valoriser et promouvoir », a souligné Joe Lesjongard.

Le kreol morisien au Parlement

Le ministre a ensuite abordé l’introduction de notre langue maternelle, à savoir le kreol morisien, à l’Assemblée nationale. « Il y a une demande pour l’introduction du kreol morisien au Parlement. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, s’est dit favorable à cette proposition. Mais il y a tout un travail à faire. Je suis confiant que nous parviendrons à ce que les parlementaires puissent débattre en kreol morisien à l’Assemblée nationale, afin que la population puisse suivre les travaux comme il se doit. Une première étape a été franchie à travers la retransmission des travaux parlementaires en direct. Ce qui fait qu’il y a un plus grand nombre de Mauriciens qui ont la possibilité de suivre les débats de l’Assemblée nationale. Avec l’introduction de la langue créole au Parlement demain, l’occasion sera donnée aux Mauriciens de comprendre ce qui se déroule à l’Assemblée nationale », a ajouté le ministre du Tourisme.

Mais les travaux parlemen-taires en kreol morisien donneront quoi dans le concret ? « Il y a des pays de l’océan Indien, comme les Seychelles, où les travaux parlementaires se déroulent en créole. Je ne pense pas que nous devons nous presser. Au contraire, nous devons prendre le temps nécessaire pour, petit à petit, introduire le kreol morisien. Nous disposons déjà d’un dictionnaire en kreol morisien, qui sera une référence à l’Assemblée nationale. Il faudrait également revoir les Rules and Regulations, pour que le parlement puisse fonctionner comme il se doit », a-t-il ajouté.

Préservation de l’héritage culturel

Le vice-président de la République, Eddy Boissézon, a, pour sa part, indiqué que nous devons « préserver notre héritage culturel ». « Aucun plant ne vient seul. Pour qu’il y ait une pousse, il doit y avoir une racine… La créolité mauricienne, dont nous bénéficions, est un travail qui a démarré depuis la venue des premiers esclaves dans le pays. C’est bien que le gouvernement reconnaisse le rôle de la créolité dans le pays. Nous devons tout faire, par tous les moyens possibles, afin de préserver l’harmonie culturelle présente dans le pays. Nous sommes tous heureux de dire ‘bonjour’. Me nou tou kontan dir ‘namasté’… Je pense qu’on doit continuer sur cette lancée, car ce sont des richesses dont peu de pays peuvent bénéficier. Maurice est un petit monde dans un grand monde », a ajouté Eddy Boissézon.

Raffermir les liens avec les pays créolophones 

Georges Bredent, le président de l’E.P.C.C Memorial ACTe de la Guadeloupe, est, lui, revenu sur la promotion de la langue créole dans le monde. Il a aussi souligné que la Guadeloupe veut renforcer ses liens avec les pays créolophones. « Les échanges avec les pays créolophones sont de nature, selon nous, à accroître les liens et aident à rayonner la culture créole. C’est le cas avec l’île Maurice et évidemment, avec les Seychelles ou encore l’île de la Réunion », a-t-il dit. Il s’est ensuite saisi de l’occasion pour remercier les organisateurs du FIK 2019.


Le ministre des Arts en Colombie 

Le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, est actuellement en mission en Colombie. C’est la raison pour laquelle il n’était pas présent à la cérémonie protocolaire marquant l’ouverture de la ‘Konferans’ du FIK 2019. Sa mission porte sur l’inscription du séga tambour chagossien sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. 


Première sortie officielle d’Eddy Boissézon : «Pour que les Mauriciens soient heureux, il doit y avoir du progrès»

Le vice-président de la République Eddy Boissézon en était à sa première sortie officielle, samedi. Il était l’un des invités d’honneur à la ‘Konferans’ dans le cadre du FIK 2019. Pour rappel, c’est mardi qu’Eddy Boissezon a prêté serment comme vice-président de la République. Dans une déclaration à la presse, il a dit être « fier de cette fonction ». Et d’ajouter : « J’espère qu’il y aura beaucoup d’encouragements vers le progrès du pays. Mon but est de s’assurer, en tant que vice-président de la République, que les Mauriciens soient heureux. Et pour qu’ils soient heureux, il doit y avoir du progrès dans le pays. »

 

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