Kevin Ramkaloan: «Vendre l’expérience mauricienne sur les marchés émergents»

Austrian Airlines a effectué son vol inaugural le 30 octobre. Une ouverture encore plus déterminante sur les marchés de l’Europe de l’Est en quête de l’expérience mauricienne, explique Kevin Ramkaloan, directeur de la MTPA. Quels sont ses autres marchés émergents que vous prospectez ? Il y en a plusieurs. J’ai récemment présenté la stratégie de la MTPA au Conseil d’administration où les priorités sont la consolidation de nos marchés traditionnels ainsi que les pays émergents. Il y a neuf principaux marchés qui représentent environ 80 % des touristes, venant de pays européens, ainsi que des pays à proximité, comme  l’Afrique du Sud, l’île de La Réunion. Nous avons déployé un plan de com-munication très fort dans ces pays. En ce qui concerne les pays émergents, comme l’Inde et la Chine, il y a encore à faire pour mieux exploiter le potentiel. D’autres pays méritent notre attention dont ceux de la région du Moyen-Orient, les autres pays de l’Asie, de l’Afrique et des pays  scandinaves, de la Pologne, du Danemark et de l’Autriche. Parlez-nous justement de cette nouvelle liaison Vienne-Maurice ? Pour l’instant, c’est un vol hebdomadaire. En décembre, ce sera bihebdomadaire. Cela augure bien pour Maurice qui a désormais une porte d’embar-cation sur les marchés germaniques et les pays d’Europe de l’Est. Probablement, Lufthansa relancera ses vols cette année et de nouveaux vols de Suisse. Ces marchés offrent un grand potentiel. Dans le passé, nous y avions une présence, mais il est temps qu’on le soit davantage à travers un marketing plus agressif et des liaisons aériennes. C’est aussi les résultats d’un travail entamé par la MTPA depuis plusieurs années. Ces derniers temps, nous avons accéléré le processus afin d’assurer plus de visibilité sur ces marchés comme destination premium. Avez-vous des solutions taillées sur mesure pour ces pays d’Europe de l’Est ? Il y a beaucoup de solutions niches à Maurice. On peut y faire énormément de choses. En fait, quand on s’adresse à ces pays émergents, on parle de tout, de chaque expérience que notre pays peut offrir aux visiteurs, que ce soit en termes de loisirs, de découverte culturelle, de plages, d’écotourisme et j’en passe. Dans cette diversité, il y a bien sûr des thèmes forts, comme le golf, les croisières, les noces… Mais en fin de compte, c’est l’expérience mauricienne authentique que recherchent véritablement nos visiteurs. Nous devons valoriser et vendre ce produit mauricien. Votre nouveau plan stratégique prend-il compte du projet de corridor aérien qui sera lancé entre Singapour-Maurice et des pays d’Afrique de l’Est ? L’Asie est une partie intégrante de notre plan stratégique, ayant un hub aérien en Singapour. Cela nous permettra d’élargir notre connectivité à travers toute cette région. L’idée est très simple : attirer les touristes d’Asie vers Maurice où nous offrons toute une gamme de services hôteliers et de loisirs. C’est aussi l’occasion de transformer Maurice en un hub sur les destinations africaines. C’est à nous maintenant de capitaliser sur cet énorme potentiel.