La State Bank of Mauritius Holdings est déçue du sort réservé au cours de ses actions en Bourse. Le Chairman affiche son mécontentement quant à la performance boursière qui est en-dessous des fondamentaux financiers de l’institution.
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«La SBM est une banque fortement capitalisée avec des fondamentaux financiers très solides, des profits supérieurs, un rendement des fonds propres supérieur à 20 % pour la banque, alors que la moyenne se situe entre 12 % et 15 %. Nous avons aussi une stratégie de développement, d’expansion, de diversification, la numérisation, un partenariat avec le Fonds de solidarité africain, Afrexim, Alipay, Exim Bank de l’Inde avec une levée de $ 500 milliards, une politique africaine et le prix fait du surplace. Ce n’est pas normal. Nous avons tellement de belles histoires à raconter », déplore Kee Chong Li Kwong Wing. Le Chairman de la State Bank of Mauritius Holdings (SBMH) intervenait, jeudi à la SBM Tower, lors de la signature d’un accord avec le Fonds de solidarité africain.
Il a ajouté que la société réalise un rendement de dividendes de Rs 7,60 et que la valeur de l’actif net est de Rs 9,50. Avec autant de points positifs, il estime que ce n’est pas logique que le prix de l’action SBM baisse.
Le Chairman de la SBMH a expliqué qu’en général, la Stock Exchange of Mauritius est une petite bourse qui est très sensible sur des petits mouvements d’échange de titres. « Un petit lot d’actions vendues au dernier moment de la séance peut faire chambouler le prix même si pendant la journée, il était élevé. Le public mauricien est peu habitué à investir en Bourse notamment à cause des Ponzi Schemes. Il fait toujours confiance aux banques qui protègent mieux leur capital, même s’il perçoit peu d’intérêts. »
«Beaucoup de monopole»
Pour Kee Chong Li Kwong Wing, cela reflète aussi la structure de l’économie qui est encore concentrée entre les mains de quelques groupes qui dominent le marché boursier en termes de sociétés cotées. « L’offre et la demande viennent des mêmes personnes. Il y a donc risque d’influence et d’imperfection. »
« Nous avons de grands projets au potentiel énorme. Par contre, notre action baisse. Je ne comprends pas comment cela fonctionne ainsi. Nous voulons collaborer pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) et participer au développement de l’Afrique. Nous avons accompli une grande première sur le continent quand nous avons aidé l’Afrexim Bank à lever des fonds en Afrique à travers des certificats de dépôts », a-t-il précisé.
Ces fonds, dit-il, sont émis sur le continent, gérés par des Africains et structurés dans une bourse africaine. « Or, la semaine d’après, le prix de l’action SBM a baissé. Si c’était dans une bourse ouverte, rationnelle, intelligente et mieux réfléchie, le prix aurait flambé. Mais il y a beaucoup de monopole. Du coup, cela ne reflète pas la valeur réelle de notre action. »
Il a aussi déploré le conservatisme de certaines banques vis-à-vis des PME. « Le problème n’est pas l’accès aux finances. C’est le conservatisme des banquiers qui ont peur de prendre des risques. Les grandes banques occidentales se désengagent de l’Afrique. Qui aidera les PME ? »
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