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Juliana Salva veut être la prochaine génération de «femme agripreneure»

Juliana Salva a décroché le deuxième prix de LottotechSeeds, une compétition dont le but est d’accompagner les femmes entrepreneures.
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Après avoir remporté le deuxième prix de LottotechSeeds, une compétition destinée à accompagner les femmes entrepreneures, Juliana Salva a hâte de mettre en pratique son projet d’aéroponie.

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Juliana Salva affirme que la pandémie de la Covid-19 nous a montré l’importance de l’autosuffisance.

« En raison des intempéries causées par le changement climatique, mon but est de produire des légumes bio grâce à une nouvelle technique qui s’appelle aéroponie, qui permet de réduire la consommation d’eau et demande moins d’espace », explique Juliana Salva. En effet, son projet consiste à produire des légumes bio utilisant l’aéroponie qui est une forme d’hydroponie. La différence est que la racine de la plante n’est pas immergée dans l’eau, mais exposée à l’air avec de l’eau pulvérisée.  « Le mécanisme d’alimentation et la surveillance des données comme la température se font par l’automatisation en utilisant l’énergie solaire », avance-t-elle.

Selon la jeune femme, afin de répondre aux besoins d’une population grandissante où la terre sera dédiée à la construction résidentielle, il est important de réviser la méthode utilisée pour la culture de légumes tout en optimisant l’espace et les ressources disponibles.  « L’aéroponie, aussi connue comme l’agriculture verticale, utilise moins d’eau comparé à l’hydroponie et à la culture en terre. L’approvisionnement de nutriment en pulvérisation offre aussi un meilleur rendement et une meilleure qualité de légumes et ne requiert pas de pesticides », affirme-t-elle.

L’aéroponie, aussi connue comme l’agriculture verticale, utilise moins d’eau comparé à l’hydroponie et à la culture en terre.»

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Une photo d’illustration de culture aéroponique au New Jersey-Aerofarms.

La culture en environnement contrôlé, dit-elle, offre plus de protection contre les insectes et ravageurs. Cette méthode est aussi utilisée par la NASA pour sa production de légumes, affirme-t-elle. « Mon expérience en automatisme me permet de gérer la partie contrôle de ce genre de cette culture », dit-elle. Juliana Salva est d’avis que Maurice dépend beaucoup de l’importation pour s’approvisionner en légumes alors que les terres agricoles ne sont pas exploitées de leur mieux. « La pandémie de la Covid-19 nous a montré l’importance de l’autosuffisance », dit-elle. Elle déplore aussi le fait que les jeunes ne s’intéressent pas assez à l’agriculture.

Actuellement, elle travaille sur la construction de son prototype, le Cash Prize qu’elle a reçu lui permettant d’acquérir les matériaux nécessaires. Petit à petit, elle travaille sur la conception de sa ferme aéroponique. Cependant, elle confie que la réalisation de son prototype a été ralentie à cause du confinement.


Parcours académique et professionnel

Avec l’agriculture en GCE O’Level et un HSC en science, Juliana Salva possède aussi un Higher National Diploma en Electrical & Electronic Engineering, du Mauritius Institute of Training and Development. Après ses études, elle intègre une compagnie spécialisée dans l’automatisme industriel, où elle a travaillé comme automaticienne pendant trois ans. Elle s’est aussi formée à la programmation d’automate (SIEMENS) en Afrique du Sud avant de rejoindre une autre compagnie privée, où elle a été embauchée comme Technical Sales Officer. Elle a également suivi des formations auprès de Lottotech & We Empower, Entrepreneur on the move, ICJM, Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Climate Launch Pad et Dynamia.

Vie personnelle et projets

Juliana Salva est mariée et maman d’un bébé de 20 mois.  « Je suis fan de lecture, notamment les livres sur le business et le développement personnel. Je fais aussi du ’meditation coloring’ pour me relaxer », confie-t-elle. À l’avenir, elle souhaite être dans la cour des grands dans la fourniture locale de légumes bio à des prix raisonnables. « C’est un secteur très compétitif, ma méthode se démarque », affirme-t-elle. Son rêve avoué : devenir la prochaine génération de « femme agripreneure » à Maurice. 

 

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