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Journée mondiale de la liberté de la presse: L’accès à l’information, ce must !

Une Freedom of Information Act, on en parle depuis longtemps, sous les divers gouvernements. La question demeure : à quel point un tel texte de loi pourra-t-il véritablement aider les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions ? Un sujet qui pousse à la réflexion, alors que le monde célèbre aujourd’hui, mardi 3 mai, la Journée internationale de la liberté de la presse. Le thème choisi cette année pour cette journée: « Accès à l’information et aux libertés fondamentales – c’est votre droit! »  La question de l’accès à l’information, dans le contexte mauricien, ne peut être dissociée d’une législation qui se fait attendre depuis des années : une Freedom of Information Act. L’actuel gouvernement de l’Alliance Lepep a promis d’introduire une telle loi au Parlement. Une Freedom of Information Act, dans l’absolu, consiste à rendre obligatoire, pour toute institution publique, l’accès aux informations dont elle dispose pour tout citoyen qui les lui demanderait. Le refus de fournir ces informations pourrait alors être contesté en Cour.  Une facilité certaine dans la collecte d’informations pour le grand public et pour les journalistes en particulier. « L’accès à l’information demeure difficile à Maurice, tant pour le simple citoyen que pour les journalistes. Nous devons, souvent, attendre que des documents ou des informations soient révélés au Parlement. Et cela, quand le ministre accepte de répondre », explique Nawaz Noorbux, directeur de l’information chez Radio Plus. « Disposer d’une Freedom of Information Act digne de ce nom pourrait, alors, aider les journalistes dans leur recherche d’informations», souligne-t-il.

Écrans de fumée

« Une Freedom of Information Act est une loi qui permettrait de dissiper les écrans de fumée que les gouvernants peuvent imposer pour cacher, au regard public, toute information embarrassante pour eux », fait ressortir Raj Meetarbhan, rédacteur en chef de l’express. Il estime qu’une telle législation pourrait s’imposer comme « un outil » qui aiderait les journalistes dans leur travail au quotidien. Yvan Martial, journaliste et observateur politique, se montre néanmoins plus sarcastique sur le sujet. « Un bon journaliste n’est jamais aussi heureux que lorsque des portes lui sont fermées. Car ce bon journaliste trouvera les moyens de les ouvrir», explique-t-il. À quel point, avec une Freedom of Information Act, le « bon » journaliste pourra-t-il se distinguer du mauvais ? La réponse : quand le texte de  loi sera adopté…
 

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