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José Lenette, gardien des souvenirs

Cela fait plus d’une cinquantaine d’années que cet ex-policier collectionne les objets. Il nous les fait découvrir ce dimanche.

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C’est dans les recoins pittoresques de Trou-d’Eau-Douce que José Lenette voit le jour, il y a presque 77 ans. S’il est bercé par les vagues de ce lieu enchanteur, son destin l’amène à grandir dans l’effervescence de Port-Louis, dans le Ward 4. Consciente de son intelligence, sa marraine prend sous son aile ce jeune garçon aux yeux emplis de rêves. Malgré les nuages de l’adversité, les études sont son échappatoire, son ticket vers un monde de possibilités.

Son père, qui exerçait comme tailleur, luttait pour maintenir la flamme de la famille allumée. Avec une famille de 12 enfants, neuf garçons et trois filles, c’était un défi colossal. Sa mère, une femme au foyer au cœur tendre, tentait d’ajouter quelques sous aux maigres finances en élevant des animaux. Les jours étaient rudes, mais dans ce foyer, la solidarité brillait de pleins feux.

Tous mettaient la main à la pâte. C’était à eux d’apporter la nourriture aux animaux pour assurer leur survie. La forêt lointaine était leur source de bois pour le feu, pour les repas modestes qui garnissaient leur table ; le gaz ménager n’était, à l’époque, qu’un rêve lointain. Cependant, l’amour qui imprégnait chaque bouchée était leur véritable source de réconfort. 

Ils se serraient les coudes dans cette réalité difficile. Les chaussures étaient rares, et ils marchaient pieds nus, bravant les chemins rocailleux jusqu’à la forêt de Quatre-Cocos, en sortant de Trou-d’Eau-Douce, en quête de bois... 

José Lenette rejoignait son foyer le samedi, puis retournait chez sa marraine le dimanche. Les temps ont changé depuis, mais la nostalgie des jours passés reste gravée dans son cœur.

En 1968, il réalise enfin son rêve en intégrant les rangs de la police. Et puis, le 11 janvier 1974, l’église de Bel-Air est le témoin d’un amour durable lorsque José et Marieline, sa compagne, échangent leurs vœux. 

Après avoir raccroché l’uniforme, José Lenette a embrassé une nouvelle aventure en devenant restaurateur. Sa cuisine était un festin pour les ventres affamés ; son sourire radieux, sa signature, un rayon de soleil dans chaque assiette.

Malgré les années qui passent, la passion pour le cyclisme brûle toujours en José. En 2022, il a cependant dû dire adieu à ce sport qui faisait battre son cœur, laissant derrière lui des souvenirs de victoires et de médailles étincelantes. 

Dans les années 70, posséder un vélo était un trésor, un rêve tangible qui leur permettait de toucher l’horizon. C’était le moyen de rejoindre le poste de police de Bel-Air.

Aujourd’hui, à bientôt 77 ans, José Lenette est un collectionneur passionné, rassemblant des trésors qui rappellent une époque révolue. Ce dimanche, il ouvre les portes de sa mémoire et partage ses souvenirs.

 

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