C’est le visage pauvre d’un pape que Jorge Mario Bergoglio présente au monde entier. Peu après son élection, il choisit le nom de saint François d'Assise, le saint des pauvres. Sa simplicité, son humilité et sa proximité envers les plus petits étonnent encore plus d’un. Ses paroles redonnent toujours vie. Il nous fait l’honneur d’être à Maurice ce lundi 9 septembre.
«Je suis un pécheur. C’est la définition la plus juste… Je suis un pécheur sur lequel Dieu a posé son regard. » C’est la réponse du pape François à la question : « Qui est Jorge Mario Bergoglio ? ». Cette interrogation vient de Mgr Antonio Spadaro, évêque jésuite et directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica, lors d’un entretien accordé un mois après son élection.
En mars 2013, c’est un pape « humble » que le monde entier a découvert. Le 13 mars 2013, le pape François, premier pape latino-américain et premier pape jésuite de l’histoire, s’est présenté depuis le balcon de sa loge sans aucun ornement liturgique. Le pape argentin porte une simple soutane blanche et une croix sobre. Pour la première fois, le monde entier est fasciné par un pape « proche » et « simple ». Une simplicité hors commune dans sa manière de s’adresser. Il parle un langage clair qui touche tout le monde. De plus, il demande à son audience de prier pour lui. « Frères et sœurs ; bonsoir ; priez pour moi ; bon appétit si vous passez à table ».
À 82 ans, le premier pape non-européen se distingue toujours dans sa manière d’être et sa manière de faire. Dès le premier jour, il a pris plaisir de parcourir la place Saint-Pierre dans sa papamobile, en soutane blanche, enfilé de ses chaussures noires (et non rouges comme le portaient les autres papes) pour aller à la rencontre des fidèles. Il a pris le temps de saluer et de bénir une immense foule composée d’adultes, d’enfants et de malades.
À la grande surprise de tous, lors de sa première tournée, le premier pape américain a tenu non seulement dans ses bras un bébé, mais il est descendu de sa papamobile pour bénir un infirme. Comme il a toujours privilégié une vie pauvre, l’attention du pape François se porte aussi toujours pour les pauvres. Il plaide pour les démunis, les nécessiteux et les exclus de la société. Il défend les migrants qui, selon lui, ne sont pas porteurs du « mal social ». De plus, il a accueilli les enfants migrants syriens au Vatican en 2016.
Bref, en choisissant le nom de saint François d'Assise, le saint des pauvres, c’est le visage pauvre d’un pape qu’il présente au monde entier. En tant que jésuite, Jorge Bergoglio a fait vœu de pauvreté. Et durant sa mission comme archevêque et cardinal à Buenos Aires, il a choisi une vie simple, délaissant la pompeuse résidence des archevêques de la capitale argentine pour vivre seul dans un petit appartement près de la cathédrale. Il a préféré le bus et le métro à une voiture de fonction.
La pauvreté extrême et les structures économiques injustes qui causent de grandes inégalités sont des violations des droits de l'homme, dira-t-il en septembre 2009 dans une conférence sur « la dette sociale de notre temps ». L’an dernier, lors de la Journée mondiale de la pauvreté, le pape François a lancé une forte interpellation : « Au cours d’une telle journée, nous sommes appelés à un sérieux examen de conscience pour saisir si nous sommes réellement capables d’écouter les pauvres ».
Jorge Mario Bergoglio est né à Buenos Aires dans une famille modeste d’immigrés italiens venus du Piémont. Son père était employé de chemins de fer. Jorge Mario a entamé des études de technicien chimiste avant de se tourner vers la prêtrise.
Sandra Rousseau
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