La chanteuse Joelle Coret-Sophie, 36 ans, est rentrée au pays après avoir évolué sur le sol dubaïote et tunisien en 2013. Depuis son retour, ce membre du groupe AJS a sorti un album. Elle fait des propositions aux autorités.
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Comment s’est passé le retour au bercail du groupe Kreol stars ?
Il est bon de savoir que l’aventure des membres du groupe Kreol Stars a démarré en 2006, dans le circuit hôtelier, à Dubayy. Peu de temps après, nous avons mis le cap sur la Tunisie, où nous avons passé quatre ans, jusqu’aux instabilités qui ont secoué le pays ! Notre retour à Maurice s’est bien passé. Le groupe Kreol Stars, qui se composait de dix membres, a été rebaptisé AJS. L’album Together a vu le jour quelques mois plus tard et nous faisons de notre mieux pour propager notre musique.
Quel est votre meilleur souvenir de la Tunisie ?
Il y en a beaucoup ! Les souvenirs les plus marquants ont été nos rencontres avec des vedettes internationales telles que la chanteuse française Hélène Ségara. Ce fut une aventure enrichissante. Nous étions entourés de talentueux musiciens et nous étions fiers d’être Mauriciens. C’était le bonheur parfait.
Pensez-vous donner suite à votre aventure tunisienne ?
S’il arrive qu’un contrat juteux se présente, je ne dirai pas non. Les Tunisiens et les touristes de passage en Tunisie raffolent des Mauriciens. D’ailleurs, nous étions à deux doigts d’être reconnus à notre juste valeur, mais nous avons dû rentrer pour cause majeure. Une telle expérience est à refaire.
Et c’est une expérience musicale que vous compilez en un album…
Oui. L’album Together, qui contient des chansons en anglais, en français et même en kreol morisien, n’est pas un album local. L’opus contient une influence musicale d’ailleurs…
Quelques mots par rapport à cet album aux styles importés ?
Together est une œuvre musicale bien travaillée au niveau des paroles et de la musique. Mais nous sommes toujours à chercher nos sources, car nous avons beaucoup à apprendre avec les progrès de la technologie sur la musique. De nos jours, les fusions musicales sont en grande demande et notre groupe est appelé à voyager musicalement, en vue de produire un album qui satisfasse le public.
Votre prochain album gravitera-t-il autour d’une fusion musicale ?
C’est fou comme la musique progresse à travers les instruments modernes. Donc, un prochain album de fusion n’est pas à écarter ! Mais pour y parvenir, un voyage musical s’impose. Des morceaux sont déjà en composition. Il faut juste trouver la sonorité musicale adéquate qui soit propre au groupe.
Après trois ans passés au pays, comment trouvez-vous le circuit local ?
Pendant les quinze dernières années, j’ai gagné ma vie en chantant. À mon retour au bercail, j’ai été déçue en réalisant que le pays ne connaissait pas mon parcours musical. En Tunisie, je faisais de la musique pour gagner ma vie, tandis qu’ici je chante par passion. C’est triste ! Je demande aux autorités de reconnaître le talent de ceux qui font la fierté du pays sur le plan artistique. Revenons à votre question. Je suis d’avis que le circuit local est saturé et que les artistes ne vivent pas de leur musique. Zot pena kass !
Comment remédier à la situation ?
Premièrement, les artistes ont besoin de s’épanouir. Qu’en est-il du projet de Culture House proposée depuis longtemps ? Je me demande si elle verra le jour…
Steve Sophie fait la fierté du pays à l’île sœur
Le chanteur Steve Sophie, qui fait partie du groupe AJS, était l’un des finalistes de l’émission musicale Génération run star 2016. Il a été classé second par les membres du jury, lors de la grande finale, le vendredi 18 novembre, à l’île sœur. Le chanteur, qui est âgé de 36 ans, est rentré à Maurice dans le courant de la semaine.
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