
Le leader de l’opposition, Joe Lesjongard, a réagi, le vendredi 7 mars, au programme de l’Alliance du Changement. Son intervention a été marquée par une dose d’ironie, une critique acerbe des actions du gouvernement et les promesses non tenues par celui-ci. Dans un discours tranchant, il a mis en avant ses inquiétudes et ses doutes sur plusieurs dossiers clés. Il a fustigé l’incapacité de la majorité à tenir ses engagements.
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Joe Lesjongard a d'abord fait preuve de sarcasme concernant les propos de Rajesh Bhagwan. « Je m’attendais à mieux, mais hélas, il semble que le changement promis ne soit qu’un mirage », a-t-il lancé. C'est en réponse aux réformes environnementales proposées. Le leader de l’opposition a été déçu par les ambitions affichées par le gouvernement. Il avance qu’il n’a vu aucune proposition concrète pour transformer la situation.
Un des premiers sujets sur lesquels Joe Lesjongard est revenu est le système des Best Losers, qu’il pensait que l’Alliance du Changement allait réformer. « Nous attendons toujours les réformes promises sur ce sujet. Peut-être dans six mois, comme l’indique le ministre ? » Le leader de l’opposition a insisté sur la nécessité de réformer ce système pour améliorer la transparence et l’équité du processus électoral. C'est un domaine dans lequel il estime que des progrès doivent être faits. Il a critiqué l’inaction du gouvernement dans ce domaine et a rappelé que cette réforme faisait partie des promesses électorales de l’Alliance du Changement.
Le dossier Chagos a également fait l’objet de vives critiques. Joe Lesjongard n’a pas mâché ses mots en critiquant la gestion de ce dossier par le gouvernement. « Depuis quand les États-Unis se retrouvent-ils au cœur de ce dossier ? Jusqu’à présent, c’était une affaire entre Maurice et le Royaume-Uni », a-t-il lancé. Il ne comprends pas l’implication des Américains dans ce combat de souveraineté. Il a rappelé que la lutte pour la souveraineté des Chagos a été menée avec détermination par sir Anerood Jugnauth et l’ex-premier ministre Pravind Jugnauth, qui ont su faire avancer ce dossier sur la scène internationale. « Il est temps que le Premier ministre Navin Ramgoolam apporte des éclaircissements sur la façon dont ce dossier est géré aujourd’hui », a-t-il ajouté. Il a réclamé des réponses sur la position de l'actuel gouvernement.
Sur le volet du transport en commun, Joe Lesjongard a abordé l’annonce de la gratuité du transport. C'était un projet phare de l'Alliance du Changement. Selon le leader de l’opposition, cette annonce n’est qu’une promesse en l’air. Il a commenté les récentes déclarations du ministre du Transport, Osman Mohamed, qui a expliqué qu'il fallait revoir l’ensemble du système. « Depuis des mois on parle de la gratuité du transport et maintenant on nous dit que tout doit être revu. Est-ce que c'était une annonce politique pour séduire les électeurs pour les dernières législatives ? », a-t-il demandé. Pour lui, cette promesse avait une dimension électoraliste et n’était pas une volonté de réforme.
Joe Lesjongard a également abordé la question du logement. Il s’est montré particulièrement sceptique sur ce sujet. « On ne nous a toujours rien dit sur les projets de construction de logements pour les cinq prochaines années. » Il pointe du doigt le manque de visibilité sur ce chantier essentiel. Selon lui, le gouvernement reste muet sur ce sujet et semble ne pas avoir de plan pour résoudre la crise du logement qui frappe une large partie de la population mauricienne.
La question de l’eau a aussi occupé une place importante dans l'intervention du leader de l’opposition. Il a réitéré ses critiques sur la gestion de la crise de l’eau et a demandé au ministre de tutelle de prendre ses responsabilités. « Les restrictions imposées ne sont pas respectées dans le nord et l’ouest de l’île. Il est urgent de trouver une solution. » Ilinsiste sur l’importance d’une gestion rigoureuse des ressources en eau.
Enfin, Joe Lesjongard n’a pas hésité à rappeler que le progrès économique de Maurice était dû au travail du Mouvement socialiste militant. Cette déclaration a immédiatement provoqué des tensions dans l’hémicycle, suscitant une réaction vive des membres de la majorité. La Speaker est intervenue pour calmer les esprits et rétablir l’ordre dans l’hémicycle. Les travaux reprendront le 18 mars.

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