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Jessen Persand : une culture qui a du piquant

Il n’y est pas allé avec des pincettes...

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Jessan Persand a été retenu sur 8000 candidats pour se retrouver  parmi les 15 finalistes du Anzisha Prize, en Afrique du Sud.

À 22 ans, Jessan Persand se pique de gérer sa propre petite entreprise. Il vient d’être sélectionné, parmi 8 000 candidats, pour participer auAnzisha Prize. Un concours qui récompense les innovations des jeunes entrepreneurs africains. Il s’envole ce jeudi pour l’Afrique du Sud.

Il y a un an, Jessan se lançait un pari fou. Celui d’élever des crabes en captivité dans son village natal de Poudre-d’Or. « Cela fait trois ans que je travaille dans le barachois où mon oncle pratique l’ostréiculture. Il y a une année, j’ai eu l’idée d’élever des crabes Scylla Serrate, plus connus à Maurice sous le nom de crabes carlet. J’ai donc fait construire des paniers pour les élever dans le barachois de mon oncle. »

L’idée de ce jeune audacieux n’était pas si farfelue qu’on aurait pensé car il avait vu juste. Et pour cause : les crabes se sont vite acclimatés à leur nouvel environnement.

« Actuellement, j’ai entre 500 et 600 crabes, tous en bonne santé. Ce qui confirme que la culture des crabes peut se faire. »

Cependant Jessan avoue que ce n’est pas une culture de tout repos. « Je nourris chaque jour mes crabes, logés dans des cases individuelles, un à un avec du poisson et compte tenu de leur nombre, ça en fait du boulot tous les jours. »

Toutefois, l’entrepreneur ne se donne pas toute cette peine pour rien. Il se fait fort de garantir la fraîcheur de ses produits. « La qualité de l’eau est testée régulièrement, mes clients achètent aussi la garantie que mes crabes sont élevés dans les meilleures conditions et d’ailleurs, ils sont livrés vivants à Rs 900 le kilo. »

Une nurserie pour crabes

À 22 ans, le jeune homme gère
 sa propre petite entreprise. 

Jessan dit pouvoir baisser le prix de ces produits. « Je concède que c’est cher pour le porte-monnaie des Mauriciens, mais pour le moment, je ne peux rien faire. Par contre, si je remporte l’Anzisha Prize qui s’élève à Rs 800 000, j’espère bien créer une nurserie pour mes crabes. Seule cette production me permettra de baisser mes prix à l’avenir. »

Cependant et peu importe son classement, Jessan sort déjà gagnant. « Pendant mon séjour, je vais participer à plusieurs ateliers à Johannesbourg et rencontrer des entrepreneurs qui vont partager leur savoir-faire avec les 15 sélectionnés pour la finale qui aura lieu le 24 octobre prochain. Certes, je vise la première place mais comme je suis parmi les finalistes, je vais obtenir un cachet de Rs 100 000 que j’injecterai dans mon entreprise. »

 

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