Jayshree Mewa: «J’ai parlé à ma fille 30 minutes avant»

« Ce sera difficile de vivre sans ma fille. C’était mon rayon de soleil. » Ce sont les cris de Jayshree Mewa, la mère de la constable Urmila (Upashnah) Mewa, victime du drame de GRSE. La vie de cette habitante de St-Julien Village a viré au cauchemar en apprenant la nouvelle de la disparition d’Upashnah. « Une demi-heure avant le drame, je lui parlais au téléphone. Elle me disait qu’elle allait vite rentrer... », dit-elle. « Elle va beaucoup nous manquer », ajoute Jayshree Mewa. Pour sa mère, Upashnah était adorable. « Elle était très populaire dans la localité et n’hésitait jamais à rendre service à son entourage. Tous les gens du voisinage l’appréciaient. Ils pourront en témoigner. Ma fille travaillait très dur. Depuis qu’elle avait rejoint la force policière, elle contribuait beaucoup aux dépenses de la famille. Mo pou touzour regrete sa permision monn donn li pou li sorti ek so bann kamarad. Si mo ti refize, zordi li ti pou la », se désole-t-elle.

Une fille exemplaire

Jayshree raconte que sa fille était la fierté de la famille. « Upashnah ti enn model dan nu fami. Linn amenn la glwar e linn lev mo latet », soutient-elle. « Mercredi, kan mo ti koz ar li, li dir mwa pa tracasse, li pou retourn vit », nous dit Jayshree à nouveau. Pour cette mère, « il est très difficile de voir le cadavre de sa fille. Personne ne peut imaginer cette souffrance. Kuma dir zot finn arass mo lame drwatt. Mo Upashnah ti enn bon tifi ». Les collègues d’Urmila Mewa sont sous le choc. « Nous sommes affligés. La force policière est en deuil. Urmila était très gentille. Elle n’a jamais eu de problèmes. C’est triste de perdre une collègue comme elle. Elle était considérée comme un membre de la famille », explique une policière. Un inspecteur de police se dit attristé par ce drame. « Urmila inn deza travay ek mwa. Ti enn tifi bien obeissan. Zame pann gagn repross ar Urmila. Li ti pe fer so travay bien », dit ce gradé affecté aux Casernes centrales.