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Jay Mootoosamy, herboriste au Marché Central : des herbes pour guérir au naturel

Réputé pour ses plantes médicinales, Jay Mootoosamy est une figure incontournable au Marché central, pour ceux qui se confient aux vertus de la nature pour se guérir.

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Chez l’herboriste, on y trouve des plantes pour traiter le cholestérol, diabète, tension artérielle, perte blanche, constipation, cellulite et insomnie, entre autres. On y trouve aussi des aphrodisiaques et autres tisanes composées pour des cures d’amaigrissement. Ses plantes peuvent guérir une cinquantaine de maladies. « Nous sommes herboristes depuis quatre générations », nous dit Jay Mootoosamy que nous avons rencontré lundi. Il doit beaucoup à son arrière-grand-père, originaire de l’Inde et dont le livre sert toujours de référence.

Il a succédé à son père depuis 25 ans, tout en affirmant qu’il a pris goût au métier depuis l’âge de sept ans quand il aidait ses parents. Par la suite, il voulait devenir pharmacien et avait même commencé à suivre des cours de pharmacologie, mais le destin a en décidé autrement.

Notre entretien sera interrompu à plusieurs reprises, car à cette heure de la journée, plusieurs personnes affluent vers son échoppe à la recherche d’une tisane pour guérir telle maladie. Parmi, un groupe de touristes allemands et la conversation se déroule en allemand. Plus tard, on apprend qu’il a suivi des cours en allemand, car plusieurs de ses clients sont Allemands et Autrichiens.

Provenance des plantes

Quelle est la provenance de ces plantes ? Des forêts et sur la montagne, affirme Jay. Il explique qu’on doit les couper avant la naissance de la nouvelle lune dans la nuit. Un traitement suit un cycle de 28 jours tout comme le cycle lunaire, explique-t-il. C’est une tradition de l’Ayurvéda, qui respecte la lune.

Toutefois, ces plantes se font de plus en plus rares avec l’urbanisation, poursuit-il. Il explique qu’au temps de son arrière-grand-père, il existait 600 variétés de plantes médicinales notamment sur la Montagnes des Signaux et Le Pouce. Maintenant, on les trouve dans certains endroits situés au centre du pays.

Jay attire l’attention sur le fait que ces plantes doivent évoluer dans leur environnement naturel et loin de la pollution des villes. Il déplore que ces plantes soient appelées à disparaître avec la déforestation qui gagne de plus en plus de terrain.

L’herboriste n’écarte pas la possibilité qu’à l’avenir, on ne soit contraint de cultiver ces plantes pour assurer leur pérennité. Toutefois, fait-il comprendre, elles ne seront pas comparables avec celles qui poussent à l’état sauvage. Il n’écarte pas le risque que certains producteurs puissent être tentés d’utiliser des produits chimiques pour améliorer leur rendement. Ce serait alors difficile de parler de traitement dépourvu à 100 % de produits chimiques.

« On a encore la chance que la majorité de nos plantes médicinales proviennent de nos forêts », dit-il. Seulement trois produits, soit le Cheney, le Tiraita et l’Aniseed, sont importés de l’Inde.

Honneurs

Soulignons que Jay Mootoosamy a participé à une conférence de l’Unesco aux Seychelles sur les herbes traditionnelles des îles de l’Océan Indien en 2013, sur la recommandation d’Ameenah Gurib-Fakim. Cette conférence était placée sous l’égide de la Commission de l’océan Indien.

Il a aussi représenté le pays lors de l’Union African Regional Standard Organisation en 2015, en vue de standardiser les plantes d’Asie et des îles de l’océan Indien. Cette année, il a participé à deux jours de causeries au Château du Réduit, organisé par le ministère d’Ayush de l’Inde.  C’est un ministère spécialement créé pour s’occuper de la médecine traditionnelle indienne.  Soulignons qu’Ayush est l’abréviation de l’Ayurveda Yoga Naturophathy, Sidha et Homeopathy.

 

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