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Jacqueline Forget, présidente de SENS : «Notre but c’est de permettre à l’enfant d’être autonome»

L’Ong qu’elle dirige célèbre un quart de siècle d’existence. À travers la Ruth School, elle accompagne des enfants dyslexiques ou dysorthographiques à se reprendre en main.

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Voilà 25 ans que vous dirigez l’Ong Special Educational Needs Society (Sens). Qu’est-ce qui vous a poussé à venir en aide aux enfants à besoins spéciaux ?
Tous les enfants ont droit à une éducation adaptée à leurs besoins. SENS accueille des enfants ayant des troubles d’apprentissage ou de comportements. Nous en avons accompagné un millier. Pas uniquement sur le plan académique, mais également pour l’épanouissement général.

Nous étions un groupe de bénévoles au début des années 90 qui pensions qu’il fallait mettre des services à la disposition des enfants à besoins spéciaux et à leurs familles.

Ruth School accompagne des enfants à court et à long termes, selon leurs besoins. Pas seulement pour le savoir-vivre, mais également  pour le savoir-faire académique. Nous leur enseignons le savoir-apprendre.

Êtes-vous satisfaite de l’aide prodiguée par l’État dans ce domaine spécifique ?
Il faut reconnaître que l’État accorde une subvention partielle depuis quelques années aux Ong offrant des services aux enfants à besoins spéciaux. Mais elle n’est pas suffisante. Par exemple, pour notre école, elle ne couvre que 20 % de nos frais de fonctionnement. L’État doit assumer ses responsabilités vis-à-vis de tous les enfants. Indistinctement.

Le gouvernement mauricien dit que l’éducation est gratuite. Mais de quelle éducation parle-t-il ? Quand un enfant à des besoins spéciaux, la responsabilité du gouvernement c’est de lui donner une éducation appropriée.

Les services offerts dans les écoles publiques ne répondent pas aux attentes de ces enfants. Les parents se tournent vers nous car leurs enfants sont victimes de maltraitance. Je préconise une meilleure collaboration entre les Ong et le gouvernement.

Nous admettons de nouveaux enfants à chaque trimestre. Certains retournent dans le mainstream. Une détection précoce permet à un enfant de suivre une thérapie le plus tôt possible. Certains parents sont dans le déni et imposent des leçons particulières à leurs enfants. Cela ne sert à rien. Nous offrons un large éventail d’activités, comme  la danse, le jeu pour les éduquer. Ceux qui avaient une phobie de l’école sont contents de retourner en classe. Notre but c’est de permettre à l’enfant d’être autonome.

 

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