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Interdiction de vendre des biens immobiliers: les trois filles de Sir Harry Tirvengadum désavouées

Sir Harry Tirvengadum est sous traitement médical
La Cour suprême a rejeté, ce mardi, une motion présentée par les trois filles de sir Harry Tirvengadum, ex-P-dg d’Air Mauritius. Shirin Kinoshita, Selina Sheila et Melissa Tirvengadum. Ces dernières contestaient un ordre du juge des référés émis le 15 juillet 2012 et interdisant la vente des biens immobiliers de leurs parents : sir Harry Tirvengadum et feue Elahe Tirvengadum. Cet ordre avait été émis à la demande de la compagnie nationale d’aviation. Celle-ci avait logé une action en Cour suprême le 12 décembre 2001 contre l’ancien P-dg d’Air Mauritius en vue de lui interdire de disposer de ses biens. Air Mauritius voulait récupérer son argent face au scandale de la caisse noire et accusait son ancien patron d’avoir opéré frauduleusement avec Gérard Tyack, ancien directeur financier d’Air Mauritius, un fonds de paiements de commissions non dues à Rogers. Fonds secrets qui ont servi, plus tard, à alimenter en secret un compte bancaire qui a financé politiciens, partis politiques et d’autres personnalités. La compagnie nationale avait ainsi obtenu un ordre intérimaire contre sir Harry Tirvengadum. Ordre qui sera par la suite converti en ordre interlocutoire le 15 juillet 2012. Après le décès de leur mère, les trois filles ont logé une motion le 19 juin 2012 pour contester l’interdiction de vente des biens de leurs parents. Selina Sheila Tirvengadum fait valoir qu’elle a été nommée tutrice des biens de son père. « L’action principale d’Air Mauritius connaît un retard excessif et a engendré des difficultés financières. Elle a causé du tort à ma défunte mère, décédée lors d'une opération le 9 mars 2012 ». La fille a aussi mis en avant les « frais médicaux coûteux » de son père qui a « un besoin constant de soins médicaux ». Compte tenu de ces dépenses onéreuses, elles disent ne pouvoir maintenir la « grande maison familiale » appartenant à leur père et vendre ladite maison en raison de cet ordre interlocutoire. Le Senior Puisne Judge Eddy Balancy a, dans son verdict, souligné les points avancés par Me Rishi Pursem, l’avocat d’Air Mauritius dans cette affaire. Le juge s’est référé à un affidavit attestant que sir Harry Tirvengadum touche une pension mensuelle de Rs 95 354, qu'il n'a pas de dépense de logement et qu'il a à sa disposition 1,5 million de francs suisses, plus les primes des polices d'assurance suisses. Le SPJ a ainsi conclu que l’ordre interlocutoire ne peut être qualifié d’oppressif en la circonstance.
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