Insécurité : agressé avec un amortisseur de moto par un malfrat

Rajen (prénom fictif), 32 ans, se remet lentement de son agression. Le 4 août dernier, cet habitant de Morcellement Safeland, à Flic-en-Flac, a été roué de coups par un malfrat avec un amortisseur de motocyclette. Il est parvenu à désarmer son agresseur qui a réussi à prendre la fuite. 

La victime se demande encore qui aurait pu lui en vouloir. « Cela fait treize ans que j’habite la région, je ne vois pas qui aurait pu s’en prendre à moi », explique-t-elle. Et pourtant plus tôt ce même jour, Rajen s’est aperçu que sa voiture avait été vandalisée. « Ce matin-là en entrant dans le garage souterrain, j’ai constaté que ma voiture avait été endommagée. Une autre voiture aussi avait subi les même dommages », relate Rajen. La police de Flic-en- Flac avait alors été alertée. Pour notre interlocuteur, c’est l’œuvre des malfrats circulant dans la localité à la recherche d’une proie facile. 

Et dans la soirée vers 21 h 30, alors qu’il parlait avec un ami à l’extérieur de sa maison, une motocyclette s’est approchée. « Il y avait deux personnes sur l’engin. Elles se sont arrêtées à notre hauteur et nous ont demandé l’adresse d’un hôtel du quartier », se souvient Rajen. Après avoir obtenu les renseignements recherchés, les deux individus sont repartis. « Mon ami et moi avons continué notre conversation et j’ai vu la motocyclette repasser un peu plus loin. Monn pense zot inn vinn par la pou trase », lâche-t-il. 

Les deux hommes sont repassés une troisième fois. « Mo  ti pe koz ek mo kamarad kan motosyklett la inn revini. Linn arrete. Sa dimoun kinn desane la inn tir enn amortisseur motosyklett dans so jacket. Monn tann li crier ‘tahe’. Linn koumanss tap mwa enn kout en trett », raconte Rajen. En effet, son agresseur s’est jeté lui et lui a assené plusieurs coups. « Je me suis défendu et suis parvenu à lui arracher l’amortisseur. Entre-temps, mon ami est allé s’armer d’une barre de fer. Les deux malfrats ont dû battre en retraite. Ils ont fui sur la motocyclette. J’ai remis l’amortisseur à la police », relate la victime. 

« J’ai été touché au genou, à la jambe et à l’épaule. Si j’avais reçu les coups à la tête, peut être que c’en aurait été fini de moi », ajoute-t-il. Rajen et son ami n’ont pu relever la plaque d’immatriculation de la motocyclette. « La police n’a pas encore effectué d’arrestation. Pour moi, ce sont  des malfrats à la recherche de proies faciles dans la région. Depuis un certain temps, plusieurs personnes ont été victimes de vol. Je pense qu’ils voulaient me voler mon cellulaire », explique Rajen qui déplore le manque de sécurité dans cette région. Il a reçu les premiers soins à l’hôpital avant d’être autorisé à regagner son domicile. « J’ai le corps encore endolori, mais je me porte mieux », conclut-il.