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Infrastructures publiques : ces «éléphants blancs» qui attendent un nouveau souffle

Mardi au Parlement, la ministre de l’Éducation a été interpellée au sujet de trois complexes universitaires construits par l’ancien gouvernement. Leela Devi Dookun Lutchmun, la titulaire au poste, a fait comprendre que les projets ont été réorientés. D’autres projets de ce genre ne sont plus opérationnels et attendent un nouveau départ. On en compte cinq à travers le pays. Le Water Park, Belle-Mare Tourist Village, la Patinoire de Lake-point, Le Val Nature Park et les trois complexes universitaires sont des projets qui ont été mis sur pied de 2000 à 2013.

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Complexes universitaires

Les bâtiments de Montagne-Blanche (à g.) et Pamplemousses (à dr) sous la responsabilité de Polytechnics Mauritius.

Trois bâtiments se dressent fièrement à Pamplemousses (près du Centre cardiaque), à Montagne-Blanche et à Réduit en bordure de la rivière près de l’Independant Commission Against Corruption (ICAC). La mise en œuvre du projet date de 2013. Les bâtiments ont été érigés sur des lopins d’environ 50 arpents chacun et coûtent en moyenne Rs 300 millions chacun. Au début, ils devaient abriter des antennes universitaires, durant la période où Rajesh Jeetah occupait le poste de ministre de l’Enseignement supérieur. Alors que leur construction touche à leur fin, les trois bâtiments changent d’orientation.

En 2016, le ministère de l’Éducation a transféré les trois complexes sous la responsabilité de Polytechnics Mauritius. Selon le Pr Theeshan Bahorun, qui dirige l’institution, vers juillet de cette année, les bâtiments seront opérationnels et accueilleront des instituts délivrant des diplômes équivalents à un BAC + 2. Le campus de Pamplemousses délivrera des cours en paramédical, celui de Montagne-Blanche offrira des cours en Tourism and hospitality et celui de Réduit formera des personnes à l’informatique. Les négociations avancent entre Polytechnics Mauritius et celui de la Nouvelle-Zélande pour l’accréditation des diplômes et l’élaboration des cursus. En ce moment, l’institut met en place la logistique nécessaire pour les cours.

« Nous voulons surtout que l’enseignement polytechnique se distingue de l’Université de Maurice. Ce domaine doit être plus adapté au marché du travail », affirme le Pr Theeshan Bahorun. Et d’ajouter que petit à petit, les bâtiments tourneront à plein régime.

Belle-Mare Tourist Village

Rs 20 millions ont été dépensées pour entretenir le Belle-mère Tourist Village (BMTV) depuis 2011 sans qu’il devienne opérationnel. Construit en 2011, le BMTV, un complexe de 21 000 m² et qui a coûté Rs 185 millions, a été placé sous l’égide de Landscope Mauritius Ltd en octobre 2016 et devra bientôt connaître une autre vocation. C’est du moins ce qu’affirme le ministre du Tourisme, Anil Gayan. Toutefois, ce dernier dit ne pas savoir où en est le dossier.

Water Park

Ouvert en décembre 2000, le parc s’étend sur 21 arpents. Il a fermé en 2013 pour des raisons de sécurité. Toutefois, aucune information ne transpire quant à son avenir. Les dernières informations soulignent que le conseil d’administration du Sugar Investment Trust veut rouvrir le parc à condition q’y soient effectués des travaux de réhabilitation, lesquels ne coûteront pas moins de Rs 200 millions. Pour cela, il faudra trouver un partenaire stratégique. Le conseil travaille toujours sur ce dossier.

Le Val

Le Val Nature Park est devenu un parc qui accueille essentiellement des soirées dansantes. Selon un responsable du parc, il n’y aucun projet prévu pour rehausser le cachet des lieux. Il dira que le parc devait être placé sous Landscope Mauritius Ltd mais que rien n’a été fait jusqu’à présent. Toutefois, la source affirme que des propositions ont été faites par la direction du parc concernant la reprise. Le Val Nature Park compte une quinzaine d’employés chargés du maintien du site. Selon l’interlocuteur, les revenus générés par le parc suffisent à couvrir les dépenses. « Nous ne faisons ni de perte ni de profit », ajoute-t-il. 

Lakepoint Curepipe

Ce joyau de la State Investment Corporation (SIC) mis en opération en 2004 a connu un bref moment de gloire. La patinoire n’a pas tenu jusqu’à 2010 alors que la mairie (locataire des lieux) peine à remplir les espaces commerciaux. Une source de la SIC souligne qu’une partie du bâtiment est louée à la municipalité de Curepipe. Toutefois, il n’y a aucun projet pour les espaces vides. « Il y a eu des propositions faites à la mairie mais rien de concret », affirme la source. Et de souligner qu’il faudra travailler sur un plan de restructuration.

 

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