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Infanticide : cinq ans de prison pour avoir battu à mort sa fille

Ganessen Saminaden a été condamné, mercredi 26 avril, à cinq ans de prison.  Il a été reconnu coupable par la cour intermédiaire d’avoir battu à mort sa fille de deux mois, le  25 mai 2009, à Vacoas au domicile de l’accusé.

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«  Un enfant a perdu la vie dans cette affaire… », précise la magistrate Renuka Devi Dabee, présidente de la cour intermédiaire, avant l’énoncé de la sentence. Elle fait aussi état que la gravité du délit commis par l’accusé et soutient qu’une peine de prison est justifiée dans ce cas.

La magistrate a ainsi infligé une peine de cinq ans de servitude pénale à Ganessen Saminaden.  Ce dernier répondait d’une accusation de  coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. L’accusé, domiciliant à Vacoas et âgé de 34 ans, était poursuivi pour avoir battu à mort sa fille d’alors âgée de deux mois, le 25 mai 2009.

Ganessen Saminaden avait plaidé non coupable et était défendu par Me Jean Claude Bibi. La poursuite était représentée par Me Akhil Ramdahen.

La cour a ordonné que les 715 jours que l’accusé a passés en détention préventive soient déduits à sa peine.  Ganessen Saminaden avait été arrêté, le 26 mai 2009, suite à l’enquête menée par la police sur la mort de la fillette.

Différentes versions du père

Ganessen Saminaden  avait donné trois versions aux enquêteurs. Dans les deux premières dépositions, il avait déclaré avoir violemment secoué l’enfant et l’avait projeté avec force à terre car celle-ci criait trop. « Mo character fine saper ek mo finn pil zenfan la for lor sali pret akot lili…», avait-il souligné dans ses deux premières dépositions

Dans sa troisième déposition, faite quatre mois après les faits, il devait revenir sur ses dires. Il avait alors affirmé que sa fille était tombée accidentellement, avant d’ajouter que les aveux lui avaient été arrachés et qu’il été avait victime de brutalité policière.

Devant la Cour, il a maintenu cette version.  Il a toutefois expliqué qu’il regardait la télé pendant que sa compagne Nishta Chinien prenait sa douche.  Celle-ci lui a alors demandé de surveiller l’enfant.

«  C’est en prenant ma fille dans les bras qu’elle est tombée car le molleton dans lequel elle se trouvait était bien trop grand. J’ai ramassé le bébé avant de le déposer sur le lit, croyant qu’il n’avait rien eu de grave », a-t-il déclaré.

Nishta Chinien a affirmé en cour que l’accusé  ne l’avait pas informée de l’incident. Ce n’est que bien plus tard dans la soirée que la mère a constaté que l’enfant ne respirait plus. Le couple a alors transporté la petite à l’hôpital où les médecins n’ont pu que constater son décès.

Dans son jugement, la magistrate précise que «  c’est une réaction normale de la part d’un parent de vérifier si l’enfant a été blessé ou pas et de le faire examiner en cas d’incident.  Le fait que l’accusé a choisi de ne pas faire part de cet incident à sa compagne paraît très suspect. »

Par ailleurs, la magistrate Renuka Dabee fait aussi état du témoignage du Dr Satish Boolell, ancien chef du département médico-légal. Ce dernier avait déclaré que le nourrisson avait été projeté sur une surface dure. La Cour  conclut que la version du médecin légiste corrobore avec les deux premières dépositions de l’accusé. 

D’autre part, l’autopsie du Dr Satish Boolell avait révélé que le nourrisson portait plusieurs blessures et de diverses fractures au corps. L’examen post mortem avait conclu que le décès de l’enfant était dû à une hémorragie cérébrale.

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