Le MCB Group Limited, première entité financière du pays et propriétaire de la plus grande banque mauricienne, a revu à la baisse ses projections de croissance pour l’année. Néanmoins, l’activité économique sera meilleure qu’en 2018. Le tourisme est à surveiller.
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Dans la dernière édition du MCB Focus, J. Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du groupe, explique que l’expansion économique en 2019 a été ramenée à 3,9% de 4% pour deux raisons principales. D’une part, il cite une détérioration des conditions économiques mondiales, en particulier dans nos principaux marchés à l’exportation. D’autre part, il évoque le retard dans la concrétisation des projets spécifiques du secteur privé.
Sur une base comparative, affirme J. Gilbert Gnany, la nouvelle estimation de croissance s’aligne sur celle du Fonds monétaire international. Statistics Mauritius et la Banque de Maurice ont maintenu leurs projections à 4%. (À noter que la Banque centrale communiquera son analyse le 22 février à l’issue de la première réunion 2019 du Monetary Policy Committee. Par ailleurs, Statistics Mauritius fera état de la santé économique du pays fin mars 2019).
« Ceci étant dit, il est important de noter que notre scénario de base évoque toujours une amélioration dans la croissance économique de Maurice pour cette année-ci comparée à 2018, soutenue principalement par une forte progression dans l’investissement national », affirme-t-il.
Passant en revue la performance sectorielle, le Chief Strategy Officer évoque une croissance moindre pour l’industrie du tourisme. Pour étayer ses dires, l’accent est mis sur la baisse dans les recettes pour les mois de septembre, octobre et novembre 2018 par rapport à la période similaire en 2017.
« The latter trend can, to some extent, be linked to the slower expansion in arrivals by air observed lately, while the overall growth in visitors during these periods was mainly linked to a notable hike in arrivals by sea - principally in respect of cruise ships - which, per se, generate relatively less income than arrivals by air», explique-t-il dans le MCB Focus, document rendu public dans l’après-midi du jeudi 7 février.
Dans le même ordre d’idées, J. Gilbert Gnany avance que la baisse dans les recettes touristiques pourrait s’expliquer par la perte du pouvoir d’achat des touristes traditionnels face aux difficultés économiques, la compétition venant des destinations régionales et la faiblesse éventuelle de l’euro dans le sillage de chocs économique et financier.
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