Faits Divers

Incendie à Rivière-Noire : sauvé des flammes, il meurt huit jours après

La maison où habitaient Mario Mamet, un handicapé de 60 ans, et son père de 92 ans, a été la proie des flammes, le 8 juillet, à La Preneuse, Rivière-Noire. Tous deux ont été secourus par leur voisin.

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Le sexagénaire a été admis à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, Candos. Huit jours après, il a succombé à ses brûlures.

Cela faisait des années que père et fils occupaient cette maison. « Ce sont des gens bien. Ce qu’ils ont subi est vraiment triste », explique une voisine.

Le sauveteur des deux sinistrés revient sur ce drame. « Nous préparions un barbecue. Vers 21 h 30, nous avons remarqué de la fumée chez nos voisins. Nous pensions qu’eux aussi faisaient griller quelque chose », relate le jeune homme.

« Ton, leve »

Quelques minutes plus tard, voyant une épaisse fumée noire s’élever, il a réalisé que quelque chose de grave se passait. « Gro lafime pe sorti dan lakaz », dit-il. Sans perdre un instant, le voisin a quitté ses invités et s’est rué chez les voisins.

« Il y avait le feu dans la maison. J’ai entendu des cris et je me suis précipité à l’intérieur. Je suis parti dans la chambre du père. Monn dir li ‘Ton, leve’. L’instant d’après, je le soulevais pour le mettre à l’abri. Il ne comprenait pas ce qui se passait. »

Une fois le nonagénaire hors de la maison, le voisin s’est précipité de nouveau à l’intérieur. « Les flammes s’étaient propagées dans la chambre du fils. Il criait. La fumée avait envahi la pièce. Je n’y voyais rien. Je suis parti dans la direction d’où venaient les cris. J’ai empoigné le fils pour le sortir de là. J’ai fait vite. Dès que je suis sorti, le lit de la chambre s’est embrasé », ajoute le jeune homme.

Entre-temps, un autre voisin est venu lui prêter main-forte. « Il nous a éclairés avec sa torche. Les deux sinistrés étaient sains et saufs. » La police de Rivière-Noire et les sapeurs pompiers ont été alertés. Ils ont vite circonscrit le feu. Le père était toujours sous le choc. Son fils a été conduit au Yves Cantin Community Hospital, avant d’être transféré à l’hôpital de Candos. Son état inspirait de vives inquiétudes.

Entendu lundi par la police, le père a indiqué qu’il était endormi quand le voisin l’a réveillé.

Pour ce dernier, cet acte héroïque est tout naturel. « L’espace d’un instant, j’ai pensé à ma sécurité, mais l’important, c’était de sauver deux vies », lâche-t-il modestement. Hélas, huit jours après, le 16 juillet, Mario Mamet a rendu l’âme.

 

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