Economie

Import-export : les conséquences de la hausse des tarifs à la CHCL

À partir du 1er février 2017, la Cargo Handling Corporation Ltd. appliquera une hausse générale de 8 % sur ses tarifs concernant le trafic de conteneurs. Quelles seront les implications de cette hausse ? Le point.

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La Cargo Handling Corporation Ltd. (CHCL) augmentera ses tarifs de 8 % pour le trafic de conteneurs. Cette hausse prendra effet le 1er février. Les nouveaux tarifs s’appliqueront aux frais d’arrimage, aux redevances à terre, aux frais de manutention, au fret en vrac et aux heures prolongées.

Le président du Ports Users’ Council, Afsal Delbar, exprime un sentiment d’amertume chez les opérateurs du port franc : «  Cette augmentation est brutale. Nous sommes surpris. Nous avons reçu un avis le 13 janvier sur les hausses des tarifs applicables dès le 1er février », martèle-t-il. Il argue qu’il n’y a pas eu « d’amélioration majeure des services pour justifier cette hausse des tarifs. Nous avons fait provision sur les coûts opérationnels cette année. Avec ces nouveaux tarifs, nous devrons revoir nos coûts à la hausse ». Il ajoute que la hausse des prix rendra les opérateurs mauriciens moins compétitifs vis-à-vis des opérateurs étrangers.

De son côté, Bahim Taher, directeur d’Hassan Taher Seafoods, avance que le secteur du seafood subira les conséquences de cette hausse. « Nos importations dépassent largement nos exportations. Une hausse du coût des conteneurs impactera directement sur les coûts opérationnels », soutient-il.

Ceux qui importent ou exportent en grande quantité seront principalement affectés. « À titre d’exemple, il faut compter Rs 30 000 pour un conteneur de 40 pieds de long. Avec une hausse de 8 %, le même conteneur coûtera Rs 32 400, donc la hausse est négligeable. Toutefois, lorsqu’on parle de centaines de conteneurs, c’est un gros budget à prévoir », explique notre interlocuteur.

Afsal Delbar fait ressortir que lorsque des changements interviennent dans la chaîne logistique, les consommateurs demeurent les plus vulnérables. « Avec une hausse du coût de production, il est tout à fait normal que les prix grimpent. Les consommateurs devront débourser plus pour bénéficier des produits importés. »

Bahim Taher abonde dans le même sens : « Les importateurs passeront le coût additionnel sur le dos des consommateurs. Il faudra s’attendre à voir les prix de certains produits importés à la hausse. »

Pour Suttyhudeo Tengur, directeur de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs, toute hausse des coûts des produits ou des services offerts par des entreprises opérant dans le privé, comme c’est le cas pour la CHCL, aura des répercussions sur les consommateurs : « Ce ne sont pas les importateurs qui paieront cette hausse. Indirectement, ils la passeront aux consommateurs »

 

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