La classe politique et la population dans son ensemble sont suspendues à l'annonce de la dissolution du Parlement. Vendredi, des rumeurs circulaient à l’effet que Pravind Jugnauth comptait dissoudre l’Assemblée nationale après la réunion du conseil des ministres pour tenir les élections générales le mardi 5 novembre. Ou encore la dissoudre le mardi 8 octobre pour appeler les Mauriciens aux urnes le mercredi 13 novembre. La ferveur électorale gagne déjà le pays.
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Une série d’événements laisse présager que les élections sont derrière la porte. Citons l’inauguration des grands projets, notamment le Midlands Dam et l’hôpital ENT. Mais surtout le Metro Express, car un e-Launch a eu lieu, jeudi, bien que le projet ne soit pas achevé. Vendredi, Landscope Mauritius a accordé un contrat permanent aux 374 femmes cleaners qui avaient été recrutées sur une base contractuelle. Sans compter que, mardi, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a annoncé que la pension de vieillesse passera à Rs 13 500 s’il est reconduit au pouvoir.
Comme dit l’adage, il n’y a pas de fumée sans feu. Lundi, lors de l’inauguration du Midlands Dam, le Premier ministre a laissé échapper qu’il est à court de temps. C’est tout dit. À quoi sert-il de procéder à l’inauguration d’un projet inachevé si la dissolution du Parlement n’est pas imminente ? D’ailleurs, le train inaugural n’a pas effectué le trajet complet Port-Louis/Rose-Hill qui ne dure que 19 minutes. Il a quitté le centre des opérations à Richelieu pour rallier Rose-Hill.
À vendredi soir, les travaux s’activaient, surtout à Port-Louis. Selon nos recoupements, Metro Express sera l’un des thèmes-phares de la campagne de l’alliance MSM/ML. Des photos et des vidéos de cet événement seront utilisées à foison dans le thème des grandes réalisations du gouvernement.
Une telle situation est un terrain fertile pour des spéculations sur la date de la dissolution du Parlement. Selon certains politiciens, il y avait de fortes chances que le Writ of Election soit émis vendredi après la réunion du conseil des ministres.
Aux dires d’autres parlementaires, ce sera au plus tard le lundi 7 octobre. Tous justifient cet empressement apparent par le jugement de la cour dans le dernier cas de Navin Ramgoolam fixé au vendredi 15 novembre.
Si le leader du Parti travailliste (PTr) obtient un non-lieu pour le dernier cas contre lui, ce sera une victoire qui va booster les Rouges au détriment de l’alliance MSM/ML. Car toutes les accusations portées contre lui auraient été rayées. Et cela vient conforter la thèse des Rouges d’une vendetta politique. Ainsi, pour éviter toute mauvaise surprise, Pravind Jugnauth gagnerait à tenir les élections générales avant le 15 novembre. Il peut bien appeler les Mauriciens aux urnes le mercredi 13 novembre, date annoncée de l’élection partielle dans la circonscription Piton/Rivière-du-Rempart (No 7).
D’autres parlementaires, surtout au sein de l’alliance au pouvoir, ne croient pas que Pravind Jugnauth a changé d’avis après avoir annoncé le mois dernier que les élections générales n'auront pas lieu de sitôt. À leur avis, peu importe le « outcome » de ce jugement, Pravind Jugnauth sera favori par rapport à Navin Ramgoolam sur les questions de moralité, de sérieux et de développement du pays. D’ailleurs, ce seront les principaux thèmes de la campagne de l’alliance MSM/ML.
La date du dimanche 10 décembre revient avec persistance et comme on pouvait s’y attendre, les partis de l’opposition n’attendent pas la dissolution pour affûter leurs armes. Les réunions des comités d’organisation se sont accélérées pour atteindre la vitesse de croisière à l’émission du Writ of Election.
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